Nous l'Europe banquet des peuplesLâEurope, lâancienne, celle dâun vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et lâUnion europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont lâalpha et lâomĂ©ga de ce texte en vers libres relatant un siĂšcle et demi de constructions, dâaffrontements, dâenthousiasmes, de dĂ©faites et dâespoirs. Ă lâheure oĂč certains doutent, oĂč dâautres nây croient plus, ce rĂ©cit europĂ©en humaniste rappelle quâune mĂ©moire commune, mĂȘme douloureuse, est un ferment dâavenir. Câest donc dâune plume ardente que Laurent GaudĂ© compose une Ă©popĂ©e invitant Ă la rĂ©alisation dâune Europe des diffĂ©rences, de la solidaritĂ© et de la !Tout y est, absolument tout ce que vous aimez, la littĂ©rature, la poĂ©sie, lâhistoire. Un livre indispensable, Ă mettre entre toutes les mains. Un livre que jâai adorĂ© !Une Ă©popĂ©e pleine dâ ne semble pas y avoir de pilote pour sauver le vaisseau Europe, il y a un Ă©crivain est tĂ©moin de son Ă©poque. Il est normal que Laurent GaudĂ© ait Ă©crit Nous, l'Europe, banquet des peuples. Il le fait en poĂšte courageux, qui dresse d'abord un tableau inquiĂ©tant puis nous dit avec Ă©lĂ©gance ce qu'il faut faire pour que l'Europe renoue avec ses valeurs et son GaudĂ©, dont on connaĂźt depuis quinze ans lâart du rythme, la fluiditĂ©, le lyrisme tenu, compose un poĂšme qui navigue entre lâode, le romanesque, et le pamphlet.
Nous l'Europe ou le banquet des peuples" Laurent GaudĂ©, Roland Auzet (captation intĂ©grale) Toutes les vidĂ©os Ăcouter Laurent GaudĂ©, penseur d'une Europe plus humaniste Toutes les Ă©missions (3) DerniĂšres critiques Boran Tobelem vendredi 06 mai 2022 Entretien avec le metteur en scĂšne Roland Auzet lartvues.com Par RĂ©daction
Nous, l'Europe. Banquet des peuplesL'Europe, l'ancienne, celle d'un vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et l'Union europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont l'alpha et l'omĂ©ga de ce texte en vers libres relatant un siĂšcle et demi de constructions, d'affrontements, d'enthousiasmes, de dĂ©faites et d'espoirs. A l'heure oĂč certains doutent, oĂč d'autres n'y croient plus, ce rĂ©cit europĂ©en humaniste rappelle qu'une mĂ©moire commune, mĂȘme douloureuse, est un ferment d'avenir. C'est donc d'une plume ardente que Laurent GaudĂ© compose une Ă©popĂ©e invitant Ă la rĂ©alisation d'une Europe des diffĂ©rences, de la solidaritĂ© et de la libertĂ©.
Ecritpar Patrick Devaux , le Vendredi, 07 Juin 2019. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres, PoĂ©sie, Actes Sud. Nous, lâEurope, Banquet des peuples, mai 2019, 192 pages, 17,80 ⏠. Ecrivain (s): Laurent GaudĂ© Edition: Actes Sud. Faire un tour dâEurope comme pour appuyer son existence, ce quâelle fut en marche et ce qu Lâune des crĂ©ations les plus attendues de ce Festival dâAvignon 2019 Ă©tait Nous, lâEurope, Banquet des Nations, spectacle prĂ©sentĂ© dans la Cour du LycĂ©e Saint-Joseph. Alors que dans la Cour dâHonneur du Palais des Papes Pascal Rambert et ses acteurs soulevaient la question du nationalisme Ă travers le portrait dâune famille dâartistes de la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale Ă celle de la Seconde, Laurent GaudĂ© et Roland Auzet choisissent de traiter la mĂȘme problĂ©matique Ă lâĂ©chelle europĂ©enne et non intime, avec des comĂ©diens de toute nationalitĂ©s. Ces spectacles sont comme lâenvers lâun de lâautre, leurs dĂ©fauts et leurs qualitĂ©s paraissant symĂ©triquement opposĂ©s si lâon en croit les retours qui ont entourĂ© lâaccueil dâArchitecture. Alors que la derniĂšre Ćuvre de Rambert est taxĂ©e dâĂȘtre bavarde mais que le jeu de ses acteurs est chaque fois louĂ©, la langue de GaudĂ© se distingue Ă nouveau par sa beautĂ© et sa justesse, au point presque de menacer toute possibilitĂ© de jeu pour les acteurs. Le 13 juillet au soir, le mistral souffle et fait sâenvoler les matelas posĂ©s avec la rĂ©gularitĂ© des croix dans les cimetiĂšres normands. Les rĂ©gisseurs qui viennent chaque fois les replacer ne rĂ©ussissent pas Ă les discipliner, et les matelas continueront de se dĂ©placer mĂȘme une fois le spectacle commencĂ©. Les acteurs, les chanteurs et le musicien qui sâinstalle Ă jardin derriĂšre sa batterie finissent nĂ©anmoins par arriver et occuper cet espace dâemblĂ©e troublĂ©, et crĂ©ent aussitĂŽt un effet de masse. Ils sont en effet 11 comĂ©diens, un chĆur, une maĂźtrise, et un autre chĆur de chanteurs amateurs. Toutes les couleurs quâils portent, les styles dâhabits quâils affichent et les Ăąges quâils laissent deviner donnent Ă voir une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© authentique. Pas un melting pot stylisĂ©, faux, mais bel et bien un Ă©chantillon, dont on ne sait pas exactement encore ce quâil reprĂ©sente Ă part nous-mĂȘmes. Quand commencent Ă parler les acteurs, cette diversitĂ© qui coexiste sur le plateau se confirme. Ils parlent français, anglais, polonais, espagnol, italien, arabe, portugais⊠bref une bonne partie des langues qui se parlent aujourdâhui en Europe. Micro HF Ă la joue, les acteurs sâattaquent Ă elle et la questionnent commençant par lâĂ©pisode le plus critique, ou du moins le plus actuel le Brexit, jamais nommĂ©, nĂ© dâun Non retentissant qui nâa toujours pas Ă©tĂ© actĂ©, que les autoritĂ©s en charge tentent de transformer en Oui, comme si le Non nâavait pas Ă©tĂ© entendu, ne convenait, nâavait Ă©tĂ© que la consĂ©quence dâune menace que lâon nâose pas exĂ©cuter. Câest Emmanuel Schwartz qui soulĂšve les contradictions de cette situation, et Ă©pice dâune touche de comique son absurditĂ© par le sel de sa personnalitĂ©. AprĂšs lui, Thibault Vinçon prend la parole et demande aux autres dâoĂč ils se sentent, et les amĂšne Ă dĂ©cliner les cercles concentriques de la gĂ©ographie qui les dĂ©finit. Ainsi commence le long poĂšme » de Laurent GaudĂ©, dĂ©signĂ© ainsi par lâauteur et le metteur en scĂšne alors que le titre du spectacle Ă©voque le genre du banquet, repas dâapparat mais aussi discussion Ă teneur philosophique dans la lignĂ©e de Platon. Le mot poĂšme met pluĂŽtt lâaccent sur la qualitĂ© de la langue de GaudĂ©, une langue Ă part, Ă la fois prĂ©cisĂ©ment Ă©crite et en mĂȘme temps intrinsĂšquement orale, qui appelle la mise en voix mais qui ne peut ĂȘtre articulĂ©e que de biais, entre le public, avec le soutien dâun micro, et les partenaires qui occupent le plateau, qui ne sont pas vraiment des interlocuteurs, encore moins des personnages, Ă peine des supports de cette parole qui se tient toute seule. Ce poĂšme donc, est scandĂ© par le chant â les choristes de lâOpĂ©ra du Grand Avignon restent tout au long du spectacle sur les cĂŽtĂ©s de la scĂšne quand ils ne viennent pas ponctuellement recrĂ©er lâeffet de masse initial â et par des intertitres projetĂ©s sur le panneau qui sert de fond, qui mettent en Ă©vidence la trajectoire historique suivie. Depuis le Brexit, les acteurs se mettent en quĂȘte du dĂ©but de lâEurope, de lâidĂ©e dâEurope aujourdâhui nommĂ©e Union EuropĂ©enne. On pense aussitĂŽt Ă lâaprĂšs-Seconde Guerre mondiale, mais GaudĂ© remonte plus loin, en 1848. Il voit dans le Printemps des peuples », les rĂ©volutions qui agitent en mĂȘme temps la France, lâAllemagne, lâItalie, la Hongrie, la Pologne et lâAutriche, les revendications similaires des travailleurs de pays diffĂ©rents, la naissance dâune conscience transfrontaliĂšre. Ceci posĂ©, il remonte encore le temps et propose Ă©galement 1830, lâinvention du chemin de fer, qui raccourcit les distances, fait gagner du temps, accĂ©lĂšre lâindustrialisation et envahit bientĂŽt toute lâEurope jusquâĂ la constituer en rĂ©seau. DostoĂŻevski, qui voyait dans cette invention une menace pour la civilisation russe, lâĂ©toile absinthe » de lâapocalypse que promet dâĂȘtre le XXe siĂšcle, aurait approuvĂ© ce point de dĂ©part â mais pour dĂ©plorer la suite. GaudĂ©, lui, sâen sert pour rejoindre le prĂ©sent de guerre en crise. Il Ă©voque la colonisation, le moment oĂč les pays riches se sont mis dâaccord pour se disputer la part du gĂąteau africain se posant comme seule rĂšgle de respecter les limites dâune autre influence », oĂč lâexploitation sâest substituĂ©e Ă lâesclavage, oĂč le Congo est devenu la propriĂ©tĂ© privĂ©e du roi des belges. Puis la montĂ©e du nationalisme Ă la veille des deux Guerres mondiales, la CommunautĂ© du Fer et de lâAcier, la Guerre froide, la guerre de Bosnie, et ainsi jusquâaux crises migratoires dâaujourdâhui. Mais GaudĂ© ne rappelle pas ces drames de lâhistoire pour critiquer lâEurope. Il veut au contraire rappeler lâutopie quâelle a Ă©tĂ©, les principes qui lâont fondĂ©e, ses valeurs dâorigine qui sont indiscutables la libertĂ© dâexpression, lâĂ©galitĂ©, lâabolition de la peine de mort, imposĂ©s comme prĂ©alables Ă la mise en place de la libre circulation et de la coopĂ©ration Ă©conomique. Pour ancrer le propos de GaudĂ©, le metteur en scĂšne Roland Auzet a choisi dâinviter chaque soir une personnalitĂ© diffĂ©rente qui a jouĂ© un rĂŽle dans le maintien et la dĂ©fense de lâUnion EuropĂ©enne. Le 13 juillet, lâinvitĂ© dâhonneur Ă©tait Eneko Landabaru, qui a fait partie de la Commission europĂ©enne, notamment en tant que Directeur gĂ©nĂ©ral de la Politique rĂ©gionale et de cohĂ©sion de la CommunautĂ©, et qui est aujourdâhui dĂ©putĂ© du Parlement basque. LâĂ©cartĂšlement dans lequel ses fonctions lâont pris entre la dĂ©fense de lâEurope et celle de lâidentitĂ© basque en dit long sur sa vision de lâEurope, non pas comme uniformisation des diffĂ©rences mais coexistence des richesses culturelles. Quand Eneko Landabaru monte sur scĂšne et prend le micro quâon lui tend, ce qui distingue une prise de parole artistique dâune prise de parole politique saute aux yeux. Sa façon de parler, de se tenir sur scĂšne, sont bien celles dâun homme politique. NĂ©anmoins, il nâest pas ici pour ĂȘtre jugĂ©, critiquĂ©, pointĂ© du doigt, mais au contraire accueilli comme un expert de la question, aussi porteur de rĂȘves et de regrets. Le plus grand regret quâil avoue rĂ©sonne avec force il est celui dâavoir fondĂ© lâEurope sur des principes avant tout Ă©conomiques, alors que dâautres choses auraient pu constituer un ferment plus sĂ»r pour lâUnion. Dâautres choses comme la culture. Le projet de GaudĂ© et Roland Auzet est justement de remĂ©dier Ă ce manque. Dans les notes dâintentions et entretiens qui entourent le spectacle, ils disent en effet cette ambition dĂ©mesurĂ©e de construire le rĂ©cit europĂ©en », de rĂ©pondre au besoin de rĂ©cit capable de fonder le sentiment dâappartenance qui selon eux fait aujourdâhui dĂ©faut Ă lâEurope â besoin de rĂ©cit qui transparaĂźt Ă chaque page du vaste catalogue du Festival Off⊠Pour construire ce rĂ©cit, ils Ă©crivent donc ensemble une histoire europĂ©enne qui se dit en plusieurs langues, en musique et en chant, et avec un peu de danse grĂące Ă Artemis Stavridi, trop peu mise Ă contribution. Ce qui est dommage dans ce vaste projet théùtral, câest quâil manque de théùtre justement, de corps et dâimages créées dans le temps unique de la reprĂ©sentation, qui pourraient servir de base Ă une sensibilitĂ© commune. Celles qui sont esquissĂ©es manquent de puissance, ne sont pas Ă la hauteur des mots de GaudĂ©, qui touchent profondĂ©ment quoique trop rapidement dans le flux du spectacle, de sa langue douĂ©e de formules qui loin de simplifier placent au cĆur des contradictions et mettent sur la voie de la complexitĂ© de lâhistoire et du prĂ©sent. Se fiant au texte de GaudĂ©, bien structurĂ©, bien rythmĂ©, parfois imprĂ©visible alors quâil paraĂźt suivre le cours de lâhistoire, qui se permet des dĂ©tours et des retours, Roland Auzet se donne en effet surtout pour tĂąche de diriger les comĂ©diens pour quâils sâemparent de ce poĂšme, quâils accompagnent de leur Ă©nergie cette langue Ă©pique. Ils y rĂ©ussissent et arrivent sans peine Ă nous entraĂźner dans cette Ă©popĂ©e, sans que lâon sache bien jusquâoĂč on ira comme ça. Car le problĂšme de ce voyage est bien de lâachever, de ramener Ă lâactualitĂ©, de lâouvrir au prĂ©sent. Alors que les chants du poĂšme de GaudĂ© disent Ă tout instant que chaque Ă©tape de constitution de lâEurope a Ă©tĂ© plurivoque, polyphonique, complexe, que les diffĂ©rentes langues des acteurs et les bouts dâhistoire quâils laissent entrevoir ont soulignĂ© la spĂ©cificitĂ© europĂ©enne, sa diversitĂ© qui est sa fragilitĂ© autant que sa force, le spectacle dâAuzet se termine littĂ©ralement Ă lâunisson. Il se laisse sĂ©duire par la facilitĂ© du chant en chĆur, qui nâest plus remarquable par toutes les voix diffĂ©rentes quâil fait entendre mais par lâeffet galvanisant quâil produit quand tout le monde chante les mĂȘmes notes en mĂȘme temps. Proposant de substituer Ă lâHymne Ă la joie un peu plan-plan une chanson connue de tous dont la mĂ©lodie entĂȘtante devrait rĂ©ussir Ă rĂ©insuffler Ă tous les pays dâEurope, mais surtout Ă tous les EuropĂ©ens, le mĂȘme Ă©lan qui manque aujourdâhui Ă faire vivre lâutopie europĂ©enne, les acteurs invitent les spectateurs Ă monter sur scĂšne et Ă sâunir Ă eux pour crĂ©er le mouvement dont lâEurope a besoin pour survivre. Lâentreprise est sĂ©duisante, mais malgrĂ© ce que dit GaudĂ©, on a du mal Ă croire quâune chanson fera la diffĂ©rence, et on prend le risque de passer pour sceptique en nâadhĂ©rant pas pleinement, convaincus quâau chant il aurait fallu prĂ©fĂ©rer des images et des corps plus prĂ©sents sur scĂšne, qui auraient pu prolonger la rĂ©flexion et lui donner le relief de la sensibilitĂ©. A dĂ©faut de cela, resteront de ce banquet les mots de GaudĂ© et la force avec laquelle les acteurs auront cherchĂ© Ă les faire retentir dans le mistral. F. Pour en savoir plus sur Nous, lâEurope⊠», rendez-vous sur le site du Festival dâAvignon. RĂ©sumĂ©: LâEurope, lâancienne, celle dâun vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et lâUnion europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont lâalpha et De Laurent GaudĂ© Conception et mise en scĂšne Roland Auzet compagnie ACTopus Avec Robert Bouvier, Rodrigo Ferreira, Olwen FouĂ©rĂ©, Vincent Kreyder, Mounir Margoum, Rose Martine, Dagmara Mrowiec-Matuszak, Karoline Rose, Emmanuel Schwartz, Artemis Stavridi, Thibault Vinçon et un chĆur Production dĂ©lĂ©guĂ©e LâArchipel â scĂšne nationale de Perpignan TournĂ©e 2021 / 2022 les 16 et 17 dĂ©cembre 2021 OpĂ©ra de Limoges les 6 et 7 janvier 2022 Théùtres en DracĂ©nie, Draguignan du 12 au 16 janvier 2022 Théùtre GĂ©rard Philipe, CDN de Saint-Denis du 19 au 21 janvier 2022 La ComĂ©die de Clermont Ferrand le 4 fĂ©vrier 2022 Théùtre MoliĂšre SĂšte, scĂšne nationale archipel de Thau le 16 fĂ©vrier 2022 Konzert Theater, Berne, Suisse du 7 au 29 mai 2022 Théùtre de lâAtelier, ParisEneffet, dans Nous, lâEurope. Banquet des peuples, Laurent GaudĂ© rappelle que lâEurope sâest, entre autres facteurs, bĂątie sur lâexplosion du ferroviaire : « Pressent-il [Stephenson] que bientĂŽt lâEurope sera couverte de rails ? » (GaudĂ©, 2019 : 30), et que le rail triomphant du XIXe siĂšcle prĂ©parait inconsciemment lesNous, lâEurope banquets des peuples est de la mĂȘme veine que de Sang et de lumiĂšre. Indignation, colĂšre, passion ,la violence du verbe, le tout au service dâune poĂ©sie Ă©pique. Il mâest difficile dâĂȘtre objectif avec la poĂ©sie ou la prose de Laurent GaudĂ©tellement je la trouve juste Ă©prise dâun souffle incandescent, Jâai offert ce livre Ă lâune de mes filles en lui Ă©crivant un petit texte sur la page de garde. Ce sera ma chronique / critique de Nous, lâEurope banquets des peuples Par dessus les Flandres Et jusquâau cours du RhĂŽne Le banquet de lâEurope est une nĂ©cessitĂ© Depuis 4 gĂ©nĂ©rations lâEurope Ă survĂ©cu Ă la fin de lâĂšre industrielle, A une soif coloniale qui a dĂ©coupĂ© des territoires comme un damier A La cruautĂ© de deux guerres mondiales qui ont laminĂ© les hommes, A lâidĂ©e quâil pouvait y avoir des hommes infĂ©rieurs A La construction dâun mur A des dictatures sur les terres portugaises, espagnoles, grecques. LâEurope est revenu de tout malgrĂ© sa Technocratie, MalgrĂ© sa difficultĂ© Ă entendre les peuples Elle continue Ă mal entendre A mal entendre le ressac de la MĂ©diterranĂ©e A mal entendre le souffle des EuropĂ©ens. Les nationalistes parlent Ă ses frontiĂšres Et pourtant lâEurope nâa jamais Ă©tĂ© aussi nĂ©cessaire pour Ă©clairer le monde Alors nâayons pas peur des utopies, du partage, de lâinvention, des colĂšres salvatrices. Câest Ă cette gĂ©nĂ©ration , la vĂŽtre mais aussi encore un peu la nĂŽtre, Dâemporter notre Europe dans un fracas dâidĂ©es et de rĂȘver plus grand. Festoyez au Grand banquet des peuples. Navigation de lâarticle Reste pour tous ceux qui aiment l'Europe des peuples, et ont dĂ©jĂ mĂ©ditĂ© sur la place du mythe des origines dans la conscience nationale (mythe thrace en Bulgarie, dace en Roumanie, ibĂšre au Caucase, celtique en Irlande, etc), qu'ils ont maintenant la possibilitĂ© de s'initier Ă la forme albanaise de ce mythe, fait d'histoire incertaine, mais nĂ©cessaire Ă toute nation qui n'a eu AccĂ©der au contenu principal MalgrĂ© des dĂ©ceptions, des longueurs, on ressort de ce spectacle en se disant que oui, il est prĂ©cieux de connaĂźtre son passĂ©, de le comprendre, dâessayer dâen analyser des choses. Pour agir et rĂ©agir avant quâil ne soit vraiment trop tard, que lâentrain disparaisse, que la poĂ©sie perde sa puissance. Alors espĂ©rer encore, un peu, ĂȘtre agissant dans cet espoir dâapprendre Ă faire corps, commun, Ă incarner une Europe qui puisse changer le cours des choses. Pourvu quâil dure, cet espoir, et merci de lâavoir fait naĂźtre. XvBG.