EnEurope, on appelle ça « Le Printemps des Peuples ». Donate ; La BoĂźte Ă  Histoire Accueil; Qui sommes-nous? L’association; Les membres; Nos projets; Nos actualitĂ©s; Nous contacter; Festival Secousse : « 1848 ! Des peuples en RĂ©volution » La BoĂźte Ă  Histoire crĂ©e un premier festival d’histoire sur 1848! Le contexte de 1848. Il y a 170 ans, en 1848, une grande

L'Europe, l'ancienne, celle d'un vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et l'Union europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de... Lire la suite 7,40 € Neuf Poche ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours 5,50 € ExpĂ©diĂ© sous 3 Ă  6 jours LivrĂ© chez vous entre le 1 septembre et le 6 septembre L'Europe, l'ancienne, celle d'un vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et l'Union europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont l'alpha et l'omĂ©ga de ce texte en vers libres relatant un siĂšcle et demi de constructions, d'affrontements, d'enthousiasmes, de dĂ©faites et d'espoirs. A l'heure oĂč certains doutent, oĂč d'autres n'y croient plus, ce rĂ©cit europĂ©en humaniste rappelle qu'une mĂ©moire commune, mĂȘme douloureuse, est un ferment d'avenir. C'est donc d'une plume ardente que Laurent GaudĂ© compose une Ă©popĂ©e invitant Ă  la rĂ©alisation d'une Europe des diffĂ©rences, de Ia solidaritĂ© et de la libertĂ©. Date de parution 01/09/2021 Editeur Collection ISBN 978-2-330-15374-8 EAN 9782330153748 Format Poche PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 192 pages Poids Kg Dimensions 11,1 cm × 17,8 cm × 1,3 cm Biographie de Laurent GaudĂ© Romancier, nouvelliste et dramaturge nĂ© en 1972, Laurent CaudĂ© a reçu en 2004 le prix Goncourt pour son roman le Soleil des Scorta. Son oeuvre, traduite dans le monde entier, est publiĂ©e par Actes Sud.

Lebanquet de l'Europe est une nécessité. Depuis 4 générations l'Europe à survécu à la fin de l'Úre industrielle, A une soif coloniale qui a découpé des territoires comme un damier. A La cruauté de deux guerres mondiales qui ont laminé les hommes, A l'idée qu'il pouvait y avoir des hommes inférieurs.
Nous l'Europe banquet des peuplesL’Europe, l’ancienne, celle d’un vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et l’Union europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont l’alpha et l’omĂ©ga de ce texte en vers libres relatant un siĂšcle et demi de constructions, d’affrontements, d’enthousiasmes, de dĂ©faites et d’espoirs. À l’heure oĂč certains doutent, oĂč d’autres n’y croient plus, ce rĂ©cit europĂ©en humaniste rappelle qu’une mĂ©moire commune, mĂȘme douloureuse, est un ferment d’avenir. C’est donc d’une plume ardente que Laurent GaudĂ© compose une Ă©popĂ©e invitant Ă  la rĂ©alisation d’une Europe des diffĂ©rences, de la solidaritĂ© et de la !Tout y est, absolument tout ce que vous aimez, la littĂ©rature, la poĂ©sie, l’histoire. Un livre indispensable, Ă  mettre entre toutes les mains. Un livre que j’ai adorĂ© !Une Ă©popĂ©e pleine d’ ne semble pas y avoir de pilote pour sauver le vaisseau Europe, il y a un Ă©crivain est tĂ©moin de son Ă©poque. Il est normal que Laurent GaudĂ© ait Ă©crit Nous, l'Europe, banquet des peuples. Il le fait en poĂšte courageux, qui dresse d'abord un tableau inquiĂ©tant puis nous dit avec Ă©lĂ©gance ce qu'il faut faire pour que l'Europe renoue avec ses valeurs et son GaudĂ©, dont on connaĂźt depuis quinze ans l’art du rythme, la fluiditĂ©, le lyrisme tenu, compose un poĂšme qui navigue entre l’ode, le romanesque, et le pamphlet.
Nous l'Europe ou le banquet des peuples" Laurent GaudĂ©, Roland Auzet (captation intĂ©grale) Toutes les vidĂ©os Écouter Laurent GaudĂ©, penseur d'une Europe plus humaniste Toutes les Ă©missions (3) DerniĂšres critiques Boran Tobelem vendredi 06 mai 2022 Entretien avec le metteur en scĂšne Roland Auzet lartvues.com Par RĂ©daction
Du 6 au 14 juillet, Ă  22 heuresCour du LycĂ©e Saint-Joseph, 62 rue des Lices, 84000 Avignon Nous, l’Europe, Banquet des peuples © Christophe Raynaud de Lage ***Libre Théùtre vous recommande ce spectacle Comment un non » a Ă©tĂ© transformĂ© en oui » par de petits arrangements d’arriĂšre-cour ? Pourquoi nous autres, EuropĂ©ens, sommes-nous une foule plutĂŽt qu’un peuple ? L’Europe est nĂ©e de drames que l’on a voulu dĂ©dramatiser. La prudence et l’ennui sont Ă  l’Ɠuvre. Laurent GaudĂ©, tel un aĂšde, nous conte l’odyssĂ©e de la construction europĂ©enne afin que notre passĂ© devienne notre boussole, que nous construisions ensemble ce que nous voulons ĂȘtre, que nous retrouvions un langage commun, une Ă©thique propre. Il cherche d’abord l’origine de l’Europe. Et dire d’oĂč vient l’Europe n’est pas innocent naĂźt-elle en 1848 quand Palerme se soulĂšve, en 1830 avec le dĂ©but de la rĂ©volution industrielle ? La superbe mise en scĂšne de Roland Auzet, qui signe aussi la partition musicale, donne corps au poĂšme de Laurent GaudĂ© avec onze comĂ©diens, danseurs et chanteurs de nationalitĂ©s diffĂ©rentes, onze voix europĂ©ennes incarnant les protagonistes de ce rĂ©cit des origines. Comme dans les tragĂ©dies antiques, le ChƓur et la MaĂźtrise de l’OpĂ©ra du Grand Avignon donnent des respirations au spectacle, et commentent l’action, tout en symbolisant sa dimension collective et fraternelle. Et quand la rage est lĂ , quand sont Ă©voquĂ©s les cataclysmes qui ont prĂ©cĂ©dĂ© la naissance de cette belle idĂ©e, quand sont citĂ©s les noms de ceux qui ont pillĂ© l’Afrique ou dĂ©cidĂ© de la solution finale crachez sur leurs noms !», ces chƓurs font place aux hurlements d’une guitare et au tonnerre d’une batterie d’un duo de mĂ©tal en fusion, nĂ©cessaire exutoire pour Ă©vacuer la spectacle lyrique et politique de Ruth Martinez Avec Robert Bouvier, Rodrigo Ferreira, Olwen FouĂ©rĂ©, Vincent Kreyder, Mounir Margoum, Rose Martine, Dagmara Mrowiec-Matuszak, Karoline Rose, Emmanuel Schwartz, Artemis Stavridi, Thibault VinçonEt le Choeur de l’OpĂ©ra Grand Avignon et quarante chanteurs amateurset chaque soir un grand tĂ©moin Susan George États-Unis / France,Ulrike GuĂ©rot Allemagne, François Hollande France, Pascal Lamy France, Eneko Landaburu Espagne, Enrico Letta Italie, Luuk van Middelaar Pays-Bas, GeneviĂšve Pons France Texte Laurent GaudĂ© Conception, musique, mise en scĂšne Roland AuzetScĂ©nographie Roland Auzet, Bernard Revel, Juliette Seigneur, Jean-Marc Beau LumiĂšre Bernard RevelChorĂ©graphie JoĂ«lle BouvierVidĂ©o Pierre Laniel Musiques Ă©lectroniques Daniele GuaschinoCostumes Mireille Dessingy Collaboration artistique Carmen JolinAssistanat mise en scĂšne Victor Pavel Lien vers le site du Festival d’Avignon
THÉÄTRE- CRITIQUE Nous l'Europe, banquet des peuples de Laurent GaudĂ©, mise en scĂšne Roland Auzet WE, EUROPE, BANQUET O TON AAQN NO NO , LAURENT / CONCEPTION ET MES ROLAND AUZET 21 2020 - N' 285 DANSE la terrasse "La culture est une rĂ©sistance Ă  la distraction. Paso ini JAZZ/MUSIQUES CLASSIQUE/OPÉRA AVIGNONENSCÈNES HORS-SÉRIES FOCUS Difficile d’ĂȘtre optimiste en ces temps sombres. Nul besoin d’en Ă©grener les raisons, chacun sait. MĂȘme le ciel annonce la couleur grise. Avec les pluies destructrices de ces derniers jours, on se demanderait presque s’il n’est pas en train de nous tomber sur la tĂȘte, comme le craignait un certain village d’irrĂ©ductibles un livre me tombe entre les mains, par un hasard gracieux. Une pĂ©pite littĂ©raire qui insuffle espoir, envie et colĂšre - la bonne colĂšre !Il s’agit de Nous l’Europe - banquet des peuples, de Laurent GaudĂ©, paru en 2019. Nous, l'Europe - Banquet des peuples Comprendre ce qu’est l’EuropeOn ne peut pas dire que la forme poĂ©tique ait le vent en poupe, de nos jours. C’est pourtant celle que l’auteur a choisie pour relater l’aventure europĂ©enne, reliant ainsi son rĂ©cit Ă  la tradition homĂ©rique. Vent frais, joues rougies, menton constat de dĂ©part est le suivant Depuis quelque temps, l’Europe semble avoir oubliĂ© qu’elle est la fille de l’épopĂ©e et de l’utopie. Elle s’assĂšche de ne pas parvenir Ă  le rappeler Ă  ses citoyens. Trop lointaine, dĂ©sincarnĂ©e, elle ne suscite souvent qu’un ennui dĂ©sabusĂ©. » Comment faire alors pour que surgisse Ă  nouveau la passion europĂ©enne ? DĂ©jĂ , nous n’entendons plus le cri nĂ© sur les charniers de la Seconde Guerre mondiale Plus jamais ça ! » Vingt-sept nations dĂ©cidant de faire un grand banquet des peuples » ! Et si c’était grĂące Ă  cette alliance que nous pouvions rĂ©soudre les crises majeures de notre temps ? Comprenons d’abord comment nous sommes nĂ©s
Que de rĂ©volutions au XIXe siĂšcle ! La locomotive, l’électricitĂ©, l’industrialisation de la sociĂ©tĂ©, la naissance du prolĂ©tariat
 C’est sur l’exploitation du charbon, nous dit l’écrivain, que l’Europe pousse ses racines. Toujours plus vite, plus fort ! Être les premiers, les meilleurs ! Partout, des voix s’élĂšvent pour conspuer l’idĂ©ologie de la domination et de la compĂ©titivitĂ© Victor Hugo, Karl Marx, Engels, Proudhon, Blanqui, Garibaldi
 Elle existe, L’Europe des fuites en pleine nuit,/ L’Europe des communistes,/ Des anarchistes,/ Des penseurs sulfureux ». Car en Irlande, en Angleterre, en France, en Italie, L’Europe gronde/ Parce qu’elle a faim/ Et sent bien que ce qui est nĂ© en ce siĂšcle/ Ne se nourrit que d’une chose/ La force de travail de ceux qui n’ont rien. » Ces voix n’y feront rien. Toujours plus vite, plus fort ! Être les premiers, les meilleurs ! Au dĂ©triment, toujours, des populations dĂ©favorisĂ©es. Et voici venir les carnages de la colonisation et des terres pillĂ©es, la Grande Guerre puis la Seconde, raffinement de l’horreur. L’Europe ? À sec, en cendres, dĂ©sespĂ©rĂ©e. Mais de nouvelles voix s’élĂšvent Plus jamais ça ! ». C’est dans cette optique qu’est fondĂ©e la CommunautĂ© EuropĂ©enne du Charbon et de l’Acier en face Ă  la peur de l’étrangerIl semblerait que, dĂ©jĂ , nous ayons oubliĂ©. Aujourd’hui les États, doucement mais sĂ»rement, se replient Ă  l’intĂ©rieur de barbelĂ©s nationalistes. Le 23 juin 2016, les Britanniques enclenchent le mouvement c’est le Brexit. Quant aux mots Plus jamais ça », ils ressemblent Ă  ceux de notre devise française leur sĂšve depuis longtemps les a quittĂ©s. On les prononce par habitude, sans plus savoir ce qu’ils veulent dire. En pratique chacun sa merde et chacun chez soi !La tragĂ©die des en MĂ©diterranĂ©e ne nous empĂȘche guĂšre de dormir. L’Europe semble bien impuissante Ă  gĂ©rer la situation. Le Pacte sur la migration et l’asile, prĂ©sentĂ© le 23 septembre 2020 par la Commission europĂ©enne, ne va pas assez loin pour les ONG tandis qu’elle indigne dĂ©jĂ  les partis d’extrĂȘme droite aux quatre coins de l’UE[1].Regardons dans l’Hexagone nous avons tant d’autres crises Ă  gĂ©rer
 Et elles sont lĂ©gitimes ! Et elles sont nombreuses ! Nul besoin d’en Ă©grener les termes, chacun sait. Et tandis que le sĂ©paratisme congestionne le dĂ©bat public, survient l’attentat de Conflans. Confusions, amalgames. RĂ©activation de la haine et de la peur, de tous nation qui a peur est une nation docile. C’est bien connu. C’est ainsi, aprĂšs tout, que nous soumettons les enfants. Vous souvenez-vous du pĂšre Fouettard ?Le terrorisme est une calamitĂ©. Son aspect spectaculaire et la peur qu’il gĂ©nĂšre empĂȘchent sa gestion de maniĂšre rationnelle. C’est sa force. L’effroi nous empĂȘche de penser[2]. InstrumentalisĂ©e, la peur opĂšre comme un Ă©cran de fumĂ©e masquant un mal non moins dĂ©lĂ©tĂšre, plus ramifiĂ©, auxquels nous sommes habituĂ©s l’exploitation des pauvres par les classes dominantes. Une plaie qui alimente la misĂšre Ă©conomique d’oĂč naissent, inĂ©vitablement, les violences sociales. Mais l’origine est plus insidieuse et les effets moins spectaculaires. Voici une question qui me ronge pourquoi cibler toujours l’ Ă©tranger » le musulman, le rĂ©fugiĂ©, l’arabe, car pris par la peur, nous les confondons parfois tous
 et si peu l’escroc en cravate qui s’engraisse de l’exploitation des plus pauvres ? Ils sont Ă©lus, occupent les plus nobles fonctions et malgrĂ© les mises en examen, les accusations de viol et les fraudes, ils continuent de nous diriger ?La tragĂ©die des en MĂ©diterranĂ©e ne nous empĂȘche guĂšre de dormir car nous n’accordons pas Ă  ces populations un statut similaire au nĂŽtre. Ils ne sont pas de notre culture. Ils sont diffĂ©rents. Nous sommes indiffĂ©rents. Le processus de dĂ©shumanisation est Ă  l’Ɠuvre. Le radeau de la mĂ©duse selon Banksy Quand est-ce que cela commence ?/ Lorsque les mots deviennent plus durs ?/ Lorsqu’on commence Ă  parler de gangrĂšne »,/ De vermine »,/ De parasites »/ Et de nettoyage » ?/ Avec l’eugĂ©nisme ?/ Les stĂ©rilisations forcĂ©es ?/ La race doit ĂȘtre pure/ Et la main dĂ©jĂ  s’entraĂźne Ă  tuer. » C’est de l’Allemagne des annĂ©es 1930 dont Laurent GaudĂ© nous parle dans ces vers. Pas de l’Europe du XXIe siĂšcle ! Et pourtant, quelles rĂ©sonnances avec aujourd’hui
L’Europe ? Nous n’y croyons plus. Nous nous replions sur nous-mĂȘmes. Il est devenu dur de se projeter. Tellement de choses Ă  penser. Nuques courbĂ©es par le manque d’espoir. Comme s’il n’y avait rien Ă  faire. Comme si le capitalisme, l’oppression et la guerre Ă©taient les fondements inĂ©luctables de nos vies terrorisĂ©es. Le coronavirus, en ce sens, n’a rien arrangĂ©. Il faut ĂȘtre rĂ©aliste », entend-on souvent. Mais qu’est-ce que cela veut dire, ĂȘtre rĂ©aliste ? Ne plus rĂȘver Ă  mieux ? Ne plus ĂȘtre en colĂšre, ne plus se soulever ?Le livre de GaudĂ© rĂ©veille. Il raconte bien comment l’hyper-compĂ©titivitĂ© et le capitalisme nĂ©o-libĂ©ral essorent les hommes, les femmes et la terre. Si nous ne faisons rien, ce sera, inĂ©vitablement, la fin des ressources, l’explosion des inĂ©galitĂ©s, la guerre. Et l’on veut nous faire croire que le flĂ©au c’est l’étranger » ?Une Europe des LumiĂšres est-elle encore possible ?Macron et ses marcheurs sont pro-europĂ©ens. Mais de quelle Europe parlons-nous ? Un territoire de cinq cents millions d’habitants,/ Qui a dĂ©cidĂ© d’abolir la peine de mort,/ De dĂ©fendre les libertĂ©s individuelles,/ De proclamer le droit d’aimer qui nous voulons,/ Libre de croire ou de ne pas croire./ Nous sommes humanistes et cela doit s’entendre dans nos choix. » C’est cela. Je suis prof. Je suis française et europĂ©enne. C’est l’idĂ©al que je m’applique Ă  a en elle la puissance de porter un projet d’avenir pĂ©renne, Ă©cologique, soutenu par une Ă©conomie mesurĂ©e. Elle n’aura de sens que si elle prend soin de/ ceux qui s’usent. » Exit l’idĂ©ologie de la domination ! Et pourtant, qu’a-t-on entendu rĂ©cemment ? L’UE, Ă  la traĂźne en matiĂšre de technologies numĂ©riques, doit affirmer son leadership sur le marchĂ© de la 
 6G [3] ! Toujours plus vite ! Plus fort ! Soyons les meilleurs ! Les premiers ! Elle a la vie dure, cette ritournelle
 Ils sont dĂ©jĂ  en retard, ceux qui rĂąlent contre la 5G !Mediapart nous annonçait le 12 octobre qu’une majoritĂ© d’eurodĂ©putĂ©s rĂ©clamait une taxe sur les transactions financiĂšres Ă  partir de 2024 afin de financer la relance et des mesures du Green Deal. Bonne nouvelle ? Ce le serait, si Bercy n’y opposait pas[4] !Les LumiĂšres, ce ne sont pas les innovations » technologiques Ă  tout prix ! Et le prix s’annonce corsĂ©. Les LumiĂšres sont aux antipodes de l’idĂ©ologie de la concurrence et de la domination. Nous avons toute une littĂ©rature Ă  mĂȘme de le prouver, pour qui souhaiterait se rĂ©clamer de Diderot ou Montesquieu
 Pendant ce temps, les migrants meurent par milliers en MĂ©diterranĂ©e, et nous n’en voulons pas. Pourquoi sommes-nous si peureux ?/ Nous sommes cinq cent millions d’EuropĂ©ens,/ Et jamais ce nombre ne semble nous confĂ©rer de force ?/ Sommes-nous si fragiles ?/ Pour nous rassurer, nous n’avons qu’à plonger notre regard dans celui des rĂ©fugiĂ©s./ L’Europe dans leurs yeux est une terre puissante/ Qui protĂšge,/ Et offre la promesse d’une vie choisie. »Nous avons besoin d’ĂȘtre humanistes. Craindre l’autre alimente la montĂ©e des fascismes et de la tyrannie. De lĂ  surgit la vraie barbarie. L’histoire de l’Europe nous l’a amplement prĂ©fĂšre alors Ă©couter la voix de Laurent GaudĂ©. Il faut Ă  l’Europe l’élan des peuples » pour se tenir droite et digne. C’est de l’utopie » entendra-t-on dire. Mais pourquoi l’utopie a-t-elle si mauvaise presse ? Pourquoi ĂȘtre dĂ©sespĂ©rĂ© ?Les voix qui luttaient hier, Hugo, Garibaldi, se font toujours entendre aujourd’hui. Des journalistes indĂ©pendants, des Ă©cologistes, des agriculteurs, des jeunes, des artistes, des humanitaires, bien d’autres encore, tous Ă  leur façon rĂ©volutionnaires, luttent pour un monde meilleur, partout en Europe et au-delĂ  des frontiĂšres[5]. Un monde meilleur
Et soudain je me rends compte que l’auteur de Nous l’Europe, banquet des peuples, vient de faire une chose incroyable me mettre en colĂšre, me passionner. Rouvrir mon horizon. Il faut le lire. Que l’ardeur revienne./ Que l’Europe s’anime,/ Change,/ Et soit,/ À nouveau,/ Pour le monde entier,/ Le visage lumineux/ De l’audace,/ De l’esprit,/ Et de la libertĂ©. »N’est-ce pas cela, la vĂ©ritable essence des LumiĂšres ? Pour qu’un jour, – rĂȘvons encore! - nous puissions nous asseoir Ă  ce banquet des peuples, sous un ciel Ă©toilĂ©, comme aimait Ă  le faire un certain village d’irrĂ©ductibles Gaulois.[1] On peut lire, Ă  ce sujet, l’article de Denise Jodelet, Dynamiques sociales et formes de la peur », sur les mĂ©canismes de la peur et son instrumentalisation dans le discours mĂ©diatique et politique Voir et Je pense par exemple au navire de Banksy, le Louise Michel, dirigĂ© par la capitaine allemande Pia Klemp, parti en aoĂ»t dernier des cĂŽtes espagnoles afin d’aller secourir les migrants en MĂ©diterranĂ©e. Faceaux silences de l’Histoire, que faire, que dire, qui ne nous renvoie perpĂ©tuellement Ă  notre propre impuissance ? Ce second volet de la trilogie « Points de non retour » d’Alexandra Badea prend cette question Ă  bras le corps et nous emmĂšne dans une quĂȘte rĂ©paratrice. « Nous, l’Europe. Banquet des peuples », de Laurent

Nous, l'Europe. Banquet des peuplesL'Europe, l'ancienne, celle d'un vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et l'Union europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont l'alpha et l'omĂ©ga de ce texte en vers libres relatant un siĂšcle et demi de constructions, d'affrontements, d'enthousiasmes, de dĂ©faites et d'espoirs. A l'heure oĂč certains doutent, oĂč d'autres n'y croient plus, ce rĂ©cit europĂ©en humaniste rappelle qu'une mĂ©moire commune, mĂȘme douloureuse, est un ferment d'avenir. C'est donc d'une plume ardente que Laurent GaudĂ© compose une Ă©popĂ©e invitant Ă  la rĂ©alisation d'une Europe des diffĂ©rences, de la solidaritĂ© et de la libertĂ©.

nous l europe banquet des peuples critique
Ecritpar Patrick Devaux , le Vendredi, 07 Juin 2019. , dans Essais, Les Livres, Critiques, La Une Livres, PoĂ©sie, Actes Sud. Nous, l’Europe, Banquet des peuples, mai 2019, 192 pages, 17,80 € . Ecrivain (s): Laurent GaudĂ© Edition: Actes Sud. Faire un tour d’Europe comme pour appuyer son existence, ce qu’elle fut en marche et ce qu L’une des crĂ©ations les plus attendues de ce Festival d’Avignon 2019 Ă©tait Nous, l’Europe, Banquet des Nations, spectacle prĂ©sentĂ© dans la Cour du LycĂ©e Saint-Joseph. Alors que dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes Pascal Rambert et ses acteurs soulevaient la question du nationalisme Ă  travers le portrait d’une famille d’artistes de la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale Ă  celle de la Seconde, Laurent GaudĂ© et Roland Auzet choisissent de traiter la mĂȘme problĂ©matique Ă  l’échelle europĂ©enne et non intime, avec des comĂ©diens de toute nationalitĂ©s. Ces spectacles sont comme l’envers l’un de l’autre, leurs dĂ©fauts et leurs qualitĂ©s paraissant symĂ©triquement opposĂ©s si l’on en croit les retours qui ont entourĂ© l’accueil d’Architecture. Alors que la derniĂšre Ɠuvre de Rambert est taxĂ©e d’ĂȘtre bavarde mais que le jeu de ses acteurs est chaque fois louĂ©, la langue de GaudĂ© se distingue Ă  nouveau par sa beautĂ© et sa justesse, au point presque de menacer toute possibilitĂ© de jeu pour les acteurs. Le 13 juillet au soir, le mistral souffle et fait s’envoler les matelas posĂ©s avec la rĂ©gularitĂ© des croix dans les cimetiĂšres normands. Les rĂ©gisseurs qui viennent chaque fois les replacer ne rĂ©ussissent pas Ă  les discipliner, et les matelas continueront de se dĂ©placer mĂȘme une fois le spectacle commencĂ©. Les acteurs, les chanteurs et le musicien qui s’installe Ă  jardin derriĂšre sa batterie finissent nĂ©anmoins par arriver et occuper cet espace d’emblĂ©e troublĂ©, et crĂ©ent aussitĂŽt un effet de masse. Ils sont en effet 11 comĂ©diens, un chƓur, une maĂźtrise, et un autre chƓur de chanteurs amateurs. Toutes les couleurs qu’ils portent, les styles d’habits qu’ils affichent et les Ăąges qu’ils laissent deviner donnent Ă  voir une hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© authentique. Pas un melting pot stylisĂ©, faux, mais bel et bien un Ă©chantillon, dont on ne sait pas exactement encore ce qu’il reprĂ©sente Ă  part nous-mĂȘmes. Quand commencent Ă  parler les acteurs, cette diversitĂ© qui coexiste sur le plateau se confirme. Ils parlent français, anglais, polonais, espagnol, italien, arabe, portugais
 bref une bonne partie des langues qui se parlent aujourd’hui en Europe. Micro HF Ă  la joue, les acteurs s’attaquent Ă  elle et la questionnent commençant par l’épisode le plus critique, ou du moins le plus actuel le Brexit, jamais nommĂ©, nĂ© d’un Non retentissant qui n’a toujours pas Ă©tĂ© actĂ©, que les autoritĂ©s en charge tentent de transformer en Oui, comme si le Non n’avait pas Ă©tĂ© entendu, ne convenait, n’avait Ă©tĂ© que la consĂ©quence d’une menace que l’on n’ose pas exĂ©cuter. C’est Emmanuel Schwartz qui soulĂšve les contradictions de cette situation, et Ă©pice d’une touche de comique son absurditĂ© par le sel de sa personnalitĂ©. AprĂšs lui, Thibault Vinçon prend la parole et demande aux autres d’oĂč ils se sentent, et les amĂšne Ă  dĂ©cliner les cercles concentriques de la gĂ©ographie qui les dĂ©finit. Ainsi commence le long poĂšme » de Laurent GaudĂ©, dĂ©signĂ© ainsi par l’auteur et le metteur en scĂšne alors que le titre du spectacle Ă©voque le genre du banquet, repas d’apparat mais aussi discussion Ă  teneur philosophique dans la lignĂ©e de Platon. Le mot poĂšme met pluĂŽtt l’accent sur la qualitĂ© de la langue de GaudĂ©, une langue Ă  part, Ă  la fois prĂ©cisĂ©ment Ă©crite et en mĂȘme temps intrinsĂšquement orale, qui appelle la mise en voix mais qui ne peut ĂȘtre articulĂ©e que de biais, entre le public, avec le soutien d’un micro, et les partenaires qui occupent le plateau, qui ne sont pas vraiment des interlocuteurs, encore moins des personnages, Ă  peine des supports de cette parole qui se tient toute seule. Ce poĂšme donc, est scandĂ© par le chant – les choristes de l’OpĂ©ra du Grand Avignon restent tout au long du spectacle sur les cĂŽtĂ©s de la scĂšne quand ils ne viennent pas ponctuellement recrĂ©er l’effet de masse initial – et par des intertitres projetĂ©s sur le panneau qui sert de fond, qui mettent en Ă©vidence la trajectoire historique suivie. Depuis le Brexit, les acteurs se mettent en quĂȘte du dĂ©but de l’Europe, de l’idĂ©e d’Europe aujourd’hui nommĂ©e Union EuropĂ©enne. On pense aussitĂŽt Ă  l’aprĂšs-Seconde Guerre mondiale, mais GaudĂ© remonte plus loin, en 1848. Il voit dans le Printemps des peuples », les rĂ©volutions qui agitent en mĂȘme temps la France, l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie, la Pologne et l’Autriche, les revendications similaires des travailleurs de pays diffĂ©rents, la naissance d’une conscience transfrontaliĂšre. Ceci posĂ©, il remonte encore le temps et propose Ă©galement 1830, l’invention du chemin de fer, qui raccourcit les distances, fait gagner du temps, accĂ©lĂšre l’industrialisation et envahit bientĂŽt toute l’Europe jusqu’à la constituer en rĂ©seau. DostoĂŻevski, qui voyait dans cette invention une menace pour la civilisation russe, l’étoile absinthe » de l’apocalypse que promet d’ĂȘtre le XXe siĂšcle, aurait approuvĂ© ce point de dĂ©part – mais pour dĂ©plorer la suite. GaudĂ©, lui, s’en sert pour rejoindre le prĂ©sent de guerre en crise. Il Ă©voque la colonisation, le moment oĂč les pays riches se sont mis d’accord pour se disputer la part du gĂąteau africain se posant comme seule rĂšgle de respecter les limites d’une autre influence », oĂč l’exploitation s’est substituĂ©e Ă  l’esclavage, oĂč le Congo est devenu la propriĂ©tĂ© privĂ©e du roi des belges. Puis la montĂ©e du nationalisme Ă  la veille des deux Guerres mondiales, la CommunautĂ© du Fer et de l’Acier, la Guerre froide, la guerre de Bosnie, et ainsi jusqu’aux crises migratoires d’aujourd’hui. Mais GaudĂ© ne rappelle pas ces drames de l’histoire pour critiquer l’Europe. Il veut au contraire rappeler l’utopie qu’elle a Ă©tĂ©, les principes qui l’ont fondĂ©e, ses valeurs d’origine qui sont indiscutables la libertĂ© d’expression, l’égalitĂ©, l’abolition de la peine de mort, imposĂ©s comme prĂ©alables Ă  la mise en place de la libre circulation et de la coopĂ©ration Ă©conomique. Pour ancrer le propos de GaudĂ©, le metteur en scĂšne Roland Auzet a choisi d’inviter chaque soir une personnalitĂ© diffĂ©rente qui a jouĂ© un rĂŽle dans le maintien et la dĂ©fense de l’Union EuropĂ©enne. Le 13 juillet, l’invitĂ© d’honneur Ă©tait Eneko Landabaru, qui a fait partie de la Commission europĂ©enne, notamment en tant que Directeur gĂ©nĂ©ral de la Politique rĂ©gionale et de cohĂ©sion de la CommunautĂ©, et qui est aujourd’hui dĂ©putĂ© du Parlement basque. L’écartĂšlement dans lequel ses fonctions l’ont pris entre la dĂ©fense de l’Europe et celle de l’identitĂ© basque en dit long sur sa vision de l’Europe, non pas comme uniformisation des diffĂ©rences mais coexistence des richesses culturelles. Quand Eneko Landabaru monte sur scĂšne et prend le micro qu’on lui tend, ce qui distingue une prise de parole artistique d’une prise de parole politique saute aux yeux. Sa façon de parler, de se tenir sur scĂšne, sont bien celles d’un homme politique. NĂ©anmoins, il n’est pas ici pour ĂȘtre jugĂ©, critiquĂ©, pointĂ© du doigt, mais au contraire accueilli comme un expert de la question, aussi porteur de rĂȘves et de regrets. Le plus grand regret qu’il avoue rĂ©sonne avec force il est celui d’avoir fondĂ© l’Europe sur des principes avant tout Ă©conomiques, alors que d’autres choses auraient pu constituer un ferment plus sĂ»r pour l’Union. D’autres choses comme la culture. Le projet de GaudĂ© et Roland Auzet est justement de remĂ©dier Ă  ce manque. Dans les notes d’intentions et entretiens qui entourent le spectacle, ils disent en effet cette ambition dĂ©mesurĂ©e de construire le rĂ©cit europĂ©en », de rĂ©pondre au besoin de rĂ©cit capable de fonder le sentiment d’appartenance qui selon eux fait aujourd’hui dĂ©faut Ă  l’Europe – besoin de rĂ©cit qui transparaĂźt Ă  chaque page du vaste catalogue du Festival Off
 Pour construire ce rĂ©cit, ils Ă©crivent donc ensemble une histoire europĂ©enne qui se dit en plusieurs langues, en musique et en chant, et avec un peu de danse grĂące Ă  Artemis Stavridi, trop peu mise Ă  contribution. Ce qui est dommage dans ce vaste projet théùtral, c’est qu’il manque de théùtre justement, de corps et d’images créées dans le temps unique de la reprĂ©sentation, qui pourraient servir de base Ă  une sensibilitĂ© commune. Celles qui sont esquissĂ©es manquent de puissance, ne sont pas Ă  la hauteur des mots de GaudĂ©, qui touchent profondĂ©ment quoique trop rapidement dans le flux du spectacle, de sa langue douĂ©e de formules qui loin de simplifier placent au cƓur des contradictions et mettent sur la voie de la complexitĂ© de l’histoire et du prĂ©sent. Se fiant au texte de GaudĂ©, bien structurĂ©, bien rythmĂ©, parfois imprĂ©visible alors qu’il paraĂźt suivre le cours de l’histoire, qui se permet des dĂ©tours et des retours, Roland Auzet se donne en effet surtout pour tĂąche de diriger les comĂ©diens pour qu’ils s’emparent de ce poĂšme, qu’ils accompagnent de leur Ă©nergie cette langue Ă©pique. Ils y rĂ©ussissent et arrivent sans peine Ă  nous entraĂźner dans cette Ă©popĂ©e, sans que l’on sache bien jusqu’oĂč on ira comme ça. Car le problĂšme de ce voyage est bien de l’achever, de ramener Ă  l’actualitĂ©, de l’ouvrir au prĂ©sent. Alors que les chants du poĂšme de GaudĂ© disent Ă  tout instant que chaque Ă©tape de constitution de l’Europe a Ă©tĂ© plurivoque, polyphonique, complexe, que les diffĂ©rentes langues des acteurs et les bouts d’histoire qu’ils laissent entrevoir ont soulignĂ© la spĂ©cificitĂ© europĂ©enne, sa diversitĂ© qui est sa fragilitĂ© autant que sa force, le spectacle d’Auzet se termine littĂ©ralement Ă  l’unisson. Il se laisse sĂ©duire par la facilitĂ© du chant en chƓur, qui n’est plus remarquable par toutes les voix diffĂ©rentes qu’il fait entendre mais par l’effet galvanisant qu’il produit quand tout le monde chante les mĂȘmes notes en mĂȘme temps. Proposant de substituer Ă  l’Hymne Ă  la joie un peu plan-plan une chanson connue de tous dont la mĂ©lodie entĂȘtante devrait rĂ©ussir Ă  rĂ©insuffler Ă  tous les pays d’Europe, mais surtout Ă  tous les EuropĂ©ens, le mĂȘme Ă©lan qui manque aujourd’hui Ă  faire vivre l’utopie europĂ©enne, les acteurs invitent les spectateurs Ă  monter sur scĂšne et Ă  s’unir Ă  eux pour crĂ©er le mouvement dont l’Europe a besoin pour survivre. L’entreprise est sĂ©duisante, mais malgrĂ© ce que dit GaudĂ©, on a du mal Ă  croire qu’une chanson fera la diffĂ©rence, et on prend le risque de passer pour sceptique en n’adhĂ©rant pas pleinement, convaincus qu’au chant il aurait fallu prĂ©fĂ©rer des images et des corps plus prĂ©sents sur scĂšne, qui auraient pu prolonger la rĂ©flexion et lui donner le relief de la sensibilitĂ©. A dĂ©faut de cela, resteront de ce banquet les mots de GaudĂ© et la force avec laquelle les acteurs auront cherchĂ© Ă  les faire retentir dans le mistral. F. Pour en savoir plus sur Nous, l’Europe
 », rendez-vous sur le site du Festival d’Avignon. RĂ©sumĂ©: L’Europe, l’ancienne, celle d’un vieux monde bouleversĂ© par la rĂ©volution industrielle, et l’Union europĂ©enne, belle utopie nĂ©e sur les cendres de deux grandes guerres, sont l’alpha et De Laurent GaudĂ© Conception et mise en scĂšne Roland Auzet compagnie ACTopus Avec Robert Bouvier, Rodrigo Ferreira, Olwen FouĂ©rĂ©, Vincent Kreyder, Mounir Margoum, Rose Martine, Dagmara Mrowiec-Matuszak, Karoline Rose, Emmanuel Schwartz, Artemis Stavridi, Thibault Vinçon et un chƓur Production dĂ©lĂ©guĂ©e L’Archipel – scĂšne nationale de Perpignan TournĂ©e 2021 / 2022 les 16 et 17 dĂ©cembre 2021 OpĂ©ra de Limoges les 6 et 7 janvier 2022 Théùtres en DracĂ©nie, Draguignan du 12 au 16 janvier 2022 Théùtre GĂ©rard Philipe, CDN de Saint-Denis du 19 au 21 janvier 2022 La ComĂ©die de Clermont Ferrand le 4 fĂ©vrier 2022 Théùtre MoliĂšre SĂšte, scĂšne nationale archipel de Thau le 16 fĂ©vrier 2022 Konzert Theater, Berne, Suisse du 7 au 29 mai 2022 Théùtre de l’Atelier, Paris
\n \n nous l europe banquet des peuples critique
Eneffet, dans Nous, l’Europe. Banquet des peuples, Laurent GaudĂ© rappelle que l’Europe s’est, entre autres facteurs, bĂątie sur l’explosion du ferroviaire : « Pressent-il [Stephenson] que bientĂŽt l’Europe sera couverte de rails ? » (GaudĂ©, 2019 : 30), et que le rail triomphant du XIXe siĂšcle prĂ©parait inconsciemment les
Nous, l’Europe banquets des peuples est de la mĂȘme veine que de Sang et de lumiĂšre. Indignation, colĂšre, passion ,la violence du verbe, le tout au service d’une poĂ©sie Ă©pique. Il m’est difficile d’ĂȘtre objectif avec la poĂ©sie ou la prose de Laurent GaudĂ©tellement je la trouve juste Ă©prise d’un souffle incandescent, J’ai offert ce livre Ă  l’une de mes filles en lui Ă©crivant un petit texte sur la page de garde. Ce sera ma chronique / critique de Nous, l’Europe banquets des peuples Par dessus les Flandres Et jusqu’au cours du RhĂŽne Le banquet de l’Europe est une nĂ©cessitĂ© Depuis 4 gĂ©nĂ©rations l’Europe Ă  survĂ©cu Ă  la fin de l’ùre industrielle, A une soif coloniale qui a dĂ©coupĂ© des territoires comme un damier A La cruautĂ© de deux guerres mondiales qui ont laminĂ© les hommes, A l’idĂ©e qu’il pouvait y avoir des hommes infĂ©rieurs A La construction d’un mur A des dictatures sur les terres portugaises, espagnoles, grecques. L’Europe est revenu de tout malgrĂ© sa Technocratie, MalgrĂ© sa difficultĂ© Ă  entendre les peuples Elle continue Ă  mal entendre A mal entendre le ressac de la MĂ©diterranĂ©e A mal entendre le souffle des EuropĂ©ens. Les nationalistes parlent Ă  ses frontiĂšres Et pourtant l’Europe n’a jamais Ă©tĂ© aussi nĂ©cessaire pour Ă©clairer le monde Alors n’ayons pas peur des utopies, du partage, de l’invention, des colĂšres salvatrices. C’est Ă  cette gĂ©nĂ©ration , la vĂŽtre mais aussi encore un peu la nĂŽtre, D’emporter notre Europe dans un fracas d’idĂ©es et de rĂȘver plus grand. Festoyez au Grand banquet des peuples. Navigation de l’article Reste pour tous ceux qui aiment l'Europe des peuples, et ont dĂ©jĂ  mĂ©ditĂ© sur la place du mythe des origines dans la conscience nationale (mythe thrace en Bulgarie, dace en Roumanie, ibĂšre au Caucase, celtique en Irlande, etc), qu'ils ont maintenant la possibilitĂ© de s'initier Ă  la forme albanaise de ce mythe, fait d'histoire incertaine, mais nĂ©cessaire Ă  toute nation qui n'a eu AccĂ©der au contenu principal MalgrĂ© des dĂ©ceptions, des longueurs, on ressort de ce spectacle en se disant que oui, il est prĂ©cieux de connaĂźtre son passĂ©, de le comprendre, d’essayer d’en analyser des choses. Pour agir et rĂ©agir avant qu’il ne soit vraiment trop tard, que l’entrain disparaisse, que la poĂ©sie perde sa puissance. Alors espĂ©rer encore, un peu, ĂȘtre agissant dans cet espoir d’apprendre Ă  faire corps, commun, Ă  incarner une Europe qui puisse changer le cours des choses. Pourvu qu’il dure, cet espoir, et merci de l’avoir fait naĂźtre. XvBG.
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