Toutlivre de survivant des camps de concentration pourrait aujourd'hui devenir le dernier édité, et éteindre une lignée forte de dizaines de titres. J'avais 10 ans à Bergen-Belsen de Léon Placek
Une victime des expĂ©rimentations nazies montre ses cicatrices lors du procĂšs de Nuremberg, en 1946. DPA/AFP Lui seul pouvait Ă©crire ce livre-lĂ . Michel Cymes n'est pas seulement le prĂ©sentateur du Magazine de la santĂ©, sur France 5, et le chouchou du Zapping, sur Canal+. Il est aussi mĂ©decin et petit-fils de dĂ©portĂ©s. A ce titre, il portait cet ouvrage en lui depuis des annĂ©es. Refusant l'idĂ©e prĂ©conçue que les bourreaux des camps Ă©taient "des ratĂ©s, des praticiens pas trĂšs malins, influencĂ©s par leur environnement et l'idĂ©ologie", il s'interroge "Comment peut-on vouloir Ă©pouser un mĂ©tier dont le but ultime est de sauver des vies, et donner la mort Ă  ceux que l'on ne considĂšre plus comme des ĂȘtres humains?" Des expĂ©riences menĂ©es de maniĂšre "dĂ©sintĂ©ressĂ©e"[...] Nous sommes Ă  la fin de 1946. Le procĂšs de Nuremberg, qui s'est tenu de novembre 1945 Ă  octobre 1946, vient Ă  peine de s'achever que dĂ©bute le procĂšs des mĂ©decins, un des procĂšs qui se sont aussi tenus Ă  Nuremberg. La tĂąche des experts est loin d'ĂȘtre aisĂ©e ils doivent rendre la justice pour des actes que l'Ă©vidence et le sentiment font immĂ©diatement basculer dans l'horreur, l'horreur inqualifiable et inimaginable des expĂ©rimentations sur l'ĂȘtre humain. [...] Les membres de la commission, puis l'auditoire, dĂ©couvrent qu'Ă  Dachau, Sigmund Rascher a fait agoniser des prisonniers dans des piscines glacĂ©es pour mener des recherches sur l'hypothermie; qu'Ă  Buchenwald et Natzwiller les victimes ont Ă©tĂ© infectĂ©es sciemment avec du typhus, du cholĂ©ra et d'autres maladies infectieuses; qu'Ă  RavensbrĂŒck, il s'agissait de casser les genoux des femmes pour mener des expĂ©riences sur les muscles; qu'Ă  Auschwitz, Mengele a eu tout le loisir de donner libre cours Ă  ses fantasmes sur la gĂ©mellitĂ©. [...] A mon souvenir se sont ajoutĂ©s le nĂ©gationnisme, le rĂ©visionnisme, l'"humorisme" nausĂ©abond, toutes les petites phrases entendues, sibyllines, prononcĂ©es de façon anodine "C'est pas bien ce qu'ils ont fait, mais ça a quand mĂȘme fait avancer la mĂ©decine..." Et si c'Ă©tait vrai? Impossible. Dans mon esprit cartĂ©sien scientifique, dans mon petit cerveau de mĂ©decin nourri Ă  l'Ă©thique, l'horreur n'aboutit pas Ă  des avancĂ©es mĂ©dicales. Je me persuadai que de tels tortionnaires Ă©taient tous de petits mĂ©decins, rejetĂ©s par leurs pairs, ridiculisĂ©s par la facultĂ© et qui avaient trouvĂ©, enfin, les moyens de prouver qu'on se trompait sur eux. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement [...] Une autre idĂ©e prĂ©conçue est que ces expĂ©riences n'aient eu aucune utilitĂ©. Il est vrai que, d'un point de vue mĂ©thodologique, elles ne sont pas "reproductibles" et que, d'un point de vue statistique, elles ne sont pas reprĂ©sentatives le panel est "trop" restreint. En outre, ces expĂ©riences n'apprirent rien que l'on ne sĂ»t dĂ©jĂ  sur l'hypothermie, la mescaline, la consommation d'eau salĂ©e, l'Ă©volution des plaies ouvertes ou le dĂ©roulement des maladies infectieuses jusqu'Ă  la mort. Toutefois, les rĂ©sultats n'ont pas tous Ă©tĂ© inexploitĂ©s, Ă  dĂ©faut d'ĂȘtre inexploitables. Huit des 23 mĂ©decins ou infirmiĂšres jugĂ©s au procĂšs de Nuremberg, le 21 novembre 1946, pour des expĂ©rimentations contraire au serment d'Hippocrate sur des prisonniers de camps de / AFPTorturer l'homme pour Ă©pargner les bĂȘtes[...] L'Ă©lĂ©ment le plus intĂ©ressant, pour comprendre, est Ă  mes yeux les arguments que les mĂ©decins ont donnĂ©s pour leur dĂ©fense lors du procĂšs. Naturellement, je ne crois pas qu'ils soient justes, mais ils tĂ©moignent de leur vĂ©ritĂ©, de l'histoire, dont ces mĂ©decins voulaient qu'elle soit crue, Ă  commencer peut-ĂȘtre par eux-mĂȘmes. Certes, il s'agissait de sauver sa peau, mais aussi peut-ĂȘtre de sauver son Ăąme. Leurs arguments sont au nombre de sept le caractĂšre obsolĂšte du serment d'Hippocrate, l'analogie avec les expĂ©riences menĂ©es aux Etats-Unis, la responsabilitĂ© du totalitarisme hitlĂ©rien, le caractĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ© des chercheurs, le souhait d'amĂ©liorer le sort de l'HumanitĂ©, la limite des modĂšles animaux expĂ©rimentaux et l'occasion pour les dĂ©tenus de se racheter pour les crimes qu'ils ont commis. [...] Certains de ces arguments inviteraient Ă  rire s'ils n'Ă©taient Ă  pleurer, de rage et de dĂ©goĂ»t. Le pire est sans doute celui concernant l'impossibilitĂ© de mener des expĂ©riences sur les animaux. DĂšs 1933, dans la droite ligne de la lubie vĂ©gĂ©tarienne de Hitler, une loi interdit d'infliger de mauvais traitements et de la souffrance aux animaux. Ainsi, les mĂ©decins, en torturant des hommes, Ă©pargnaient des bĂȘtes, et respectaient la loi. Ils n'Ă©taient que des exĂ©cutants "vous, les mĂ©decins, n'ĂȘtes que les instruments", disait Himmler. En plus, ils n'agissaient pas de maniĂšre intĂ©ressĂ©e. C'est vrai, ces expĂ©riences n'ont pas rapportĂ© un kopeck, au moins durant la guerre. Une polonaise, issue du camp de concentration nazi de Ravensbruck, au nord de Berlin, en Allemagne, tĂ©moigne par ses cicatrices des horreurs orchestrĂ©es par des mĂ©decins, alors jugĂ© au procĂšs de Nuremberg, le 21 novembre / AFPLes femmes, elles aussi, bons petits soldats du ReichAu procĂšs de Nuremberg, l'infirmiĂšre Herta Oberheuser explique "Pour une femme, en Allemagne, il Ă©tait pratiquement impossible d'entrer dans un service de chirurgie. Il a fallu que j'arrive au camp de concentration de RavensbrĂŒck pour en avoir l'occasion" [...] Ses "interventions" dĂ©passent l'entendement. A coups de marteau, les os de la jambe sont cassĂ©s. Puis les plaies sont infectĂ©es avec des staphylocoques, des streptocoques, des morceaux de bois, des Ă©clats de verre, tout ce qui passe entre les mains de ces mĂ©decins-bourreaux. Ce sont des morceaux d'os des jambes longs de plusieurs centimĂštres qui sont enlevĂ©s. Le but? Tester des mĂ©dicaments. [CondamnĂ©e au procĂšs de Nuremberg Ă  vingt ans de prison "seulement"], elle est libĂ©rĂ©e de la prison de Landsberg [BaviĂšre, ndlr] en 1952, sa peine ayant Ă©tĂ© rĂ©duite. Le bon petit soldat du Reich reprend du service et s'installe comme pĂ©diatre dans un modeste village du Schleswig-Holstein, Stocksee. Elle y coule des jours paisibles, pĂšse, mouche, conseille et vaccine jusqu'en 1956, date Ă  laquelle elle est reconnue par d'anciennes dĂ©tenues de RavensbrĂŒck. Il faudra l'intervention du ministre de l'IntĂ©rieur de ce Land pour qu'elle soit interdite d'exercice, en aoĂ»t 1958. Rien n'arrĂȘte cette femme dĂ©terminĂ©e et la volontĂ© triomphe elle va en appel et obtient la rĂ©vocation de la dĂ©cision le 28 avril 1961. [Elle mourra dans une maison de retraite en 1978]. Des expĂ©rimentateurs toujours Ă  l'oeuvre aprĂšs la guerre[...] Avec la science telle qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©formĂ©e par l'idĂ©ologie du IIIe Reich, Hippocrate est descendu aux enfers au lieu de soigner, cette anti-mĂ©decine tue. Elle ne sait pas faire autrement, en voici une ultime preuve vous souvenez-vous du scandale de la thalidomide? C'Ă©tait en 2008, mais l'affaire remonte aux annĂ©es 1950. Aux futures mĂšres [...], on promettait une nouvelle libĂ©ration un produit miracle permettait de supprimer les nausĂ©es de dĂ©but de grossesse. Le "mĂ©dicament" s'appelait Contergan, ses enfants sont nĂ©s avec des malformations si monstrueuses que je prĂ©fĂšre ne pas les citer. La paternitĂ© de ce poison revient Ă  Richard Kuhn [l'inventeur du gaz Soman] et Ă  l'entreprise IGFarben [qui produisit le Zyklon B]." Hyppocrate aux enfers, les mĂ©decins des camps de la mort de Michel Cymes, aux Ă©ditions Stock, 208 pages, 18,50 Stock Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux Maintenantdisponible sur Frais de port gratuits - Soft cover - Bruxelles : International Commission Against Concentration Camp Practices, [1952] - 1952 - First Edition. - Fine paperback copy. Particularly and surprisingly well-preserved; tight, bright, clean and especially sharp-cornered. ; 255 pages; Physical desc. : 255 p. ; 9 in. Subject: Concentration Les premiers camps de concentration furent ouverts en Allemagne mĂȘme. Par la suite, d'autres camps furent construits dons les pays occupĂ©s d'Europe centrale et orientale. IsolĂ©s, loin de tout tĂ©moin, les prisonniers y Ă©taient traitĂ©s encore plus camps renfermaient essentiellement des Juifs mais aussi des prisonniers politiques, des journalistes, des syndicalistes, des Tziganes, des homosexuels et des TĂ©moins de JĂ©hovah
 Les nazis tenaient des registres dans lesquels figurait le nom de chaque prisonnier, sa date d'arrivĂ©e, la raison de sa prĂ©sence dans le camp, les dĂ©lits commis, les chĂątiments infligĂ©s, la cause et la date du prisonniers se voyaient attribuer, Ă  la place de leur nom, un numĂ©ro qui Ă©tait tatouĂ© sur leur avant-bras. Les chĂątiments Ă©taient inhumains et les dĂ©tenus pouvaient ĂȘtre abattus au moindre prĂ©texte. La nourriture Ă©tait rationnĂ©e, les hivers rigoureux et les maladies faisaient des ravages. Les prisonniers dormaient dans de gigantesques dortoirs, jusqu'Ă  dix dans le mĂȘme lit. Nombre d'entre eux Ă©taient utilisĂ©s comme cobayes pour des expĂ©riences mĂ©dicales. D'autres Ă©taient conduits dans des usines voisines pour travailler comme L'opĂ©ration n'Ă©tait pas douloureuse et ne durait pas plus d'une minute, mais elle Ă©tait traumatisante. Sa signification symbolique Ă©tait Ă©vidente pour tous c'est un signe indĂ©lĂ©bile, vous ne sortirez plus d'ici ; c'est la marque qu'on imprime sur les esclaves et les bestiaux destinĂ©s Ă  l'abattoir, et c'est ce que vous ĂȘtes devenus. Vous n'avez plus de nom ceci est votre nouveau nom. » Primo Levi dans Les Naufrages et les RescapĂ©s Le tatouage n'Ă©tait pas une expĂ©rience agrĂ©able, surtout si on songe au cĂŽtĂ© primitif de l'appareil utilisĂ©. Il y avait du sang et une vilaine boursouflure aprĂšs. Mais l'expĂ©rience la plus traumatisante, ce fut le rasage du crĂąne. Je me sentis totalement vulnĂ©rable et rĂ©duite Ă  moins que rien. Je dus Ă©galement abandonner mes vĂȘtements, et je me suis retrouvĂ©e complĂštement nue, chauve, avec un numĂ©ro sur le bras. En l'espace de quelques minutes, on mavait privĂ©e de toute trace de dignitĂ© humaine et il n'Ă©tait plus possible de me diffĂ©rencier de tous ceux qui m'entouraient. »Anita, survivante de l'HolocaustePour en savoir plus, dĂ©couvrez nos dossiers sur le sort des enfants dans la Shoah,la genĂšse du gĂ©nocide avec les extraits de la sĂ©rie documentaire Jusqu'au dernier la destruction des Juifs d'Europe,l'histoire du conflit racontĂ© au travers d'images d'archives dans Apocalypse la DeuxiĂšme Guerre mondiale,des tĂ©moignages de personnes ayant vĂ©cu la Seconde Guerre mondiale dans Un village français, ils y Ă©taient... En1945, l'armĂ©e soviĂ©tique libĂ©rait le camp d'extermination d'Auschwitz oĂč plus d'un million de personnes ont Ă©tĂ© exterminĂ©es. Anna Rosenberg a 14 ans quand elle sort d'Auschwitz-Birkenau. Aujourd’hui, elle raconte l’irruption de l’horreur qui a brisĂ© son enfance paisible dans un village polonais. « J’avais 9 ans quand la guerre a Ă©clatĂ©. Mercantilisme, bousculade, attitudes choquantes
 L'ancien camp d'extermination d'Auschwitz est la premiĂšre destination des tour-opĂ©rateurs de Cracovie. Dans la foule, se recueillir est impossible. Peut-ĂȘtre qu'il y a des visites organisĂ©es, ça serait plus pratique... – Tu as raison, on perdra moins de temps. » Ils sont deux, un couple de quinquagĂ©naires, attentifs l'un Ă  l'autre. En vacances et de passage Ă  Cracovie, ils ne veulent pas manquer le must » de la rĂ©gion la visite du camp de concentration d'Auschwitz, Ă  60 kilomĂštres de lĂ . Gentiment, l'employĂ©e de l'office du tourisme les renseigne. Des couples comme celui-ci, il y en a des milliers par an. Ils n'ont que trois jours pour visiter la rĂ©gion, veulent voir le camp ». Auschwitz attire aujourd'hui plus de monde que la splendide Cracovie, dont il est presque devenu le produit d'appel ». Partout en ville, les sollicitations pleuvent. DĂšs l'aĂ©roport, on vous propose d'y aller directement en taxi. Des tour-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e trois heures de trajet aller et retour, et deux heures sur place, le tout pour une centaine de zlotys, soit une vingtaine d'euros. La brochure de l'agence Cracow City Tours le propose au mĂȘme titre que les visites de Nowa Huta, le paradis communiste, la mine de sel Wieliczka, la Cracovie du XVIIIe, un parcours sur les traces de la culture juive » avec un dĂźner juif typique », ou un itinĂ©raire sur les pas de Jean-Paul II »... Sur la place du marchĂ©, centre nĂ©vralgique de la ville, de nombreuses boutiques proposent des statuettes de Juifs du ghetto, Ă  mi-chemin entre l'hommage attendri et le clichĂ© antisĂ©mite tous ont des nez proĂ©minents, et, si beaucoup n'arborent qu'un violon, certains ont un gros sac de monnaie Ă  la main... Auschwitz est le tour le plus demandĂ©, surtout par les Ă©trangers », dit Tomas Stanek, responsable de Cracow City Tours. L'an dernier, le camp a accueilli 1,3 million de visiteurs. Aux abords du camp, le parking est payant, comme les toilettes. Ce jour-lĂ , huit mille touristes vont dĂ©filer. Deux cent cinquante gui­des, quatorze langues. La nĂŽtre, Doro­ta, mine revĂȘche, fait trois visites par jour. Deux heures, dont quatre-vingt-dix minutes dans le camp de travail d'Auschwitz et une demi-heure seulement dans le camp d'extermination de Birkenau, rejoint en navette. Le groupe s'Ă©branle. Un couple avec un bĂ©bĂ© est le premier Ă  sortir son appareil photo devant le panneau Arbeit macht frei » Le travail rend libre ». Il faut rĂ©guliĂšrement atten­dre ou se pousser pour laisser passer d'autres groupes. Certains guides ont un parapluie ouvert pour ne pas perdre leurs troupes. L'Ă©motion s'exprime peu, comme corsetĂ©e par la foule. A la troisiĂšme salle, ils sont cinq Ă  dĂ©crocher. Il y a trop de mon­de pour ressentir quoi que ce soit, explique un Français. On ne voyait pas ça comme ça. » Dans le fond, la guide ne nous apprend rien. On le sait, tout ça. Et puis c'est trop long », poursuit son Ă©pouse avant de lui emboĂźter le pas. Un Français trentenaire, qui se dit d'origine kurde, entretient en expert ses voisins de divers gĂ©noci­des l'armĂ©nien, l'algĂ©rien, le rwandais... A Cracovie, pour une vingtaine d'euros, des tours-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e. A Cracovie, on vend des statuettes de juifs du ghetto, sans craindre la caricature. InĂ©vitable ? Sans doute aussi. Il n'y a pas vraiment, chez les intellectuels qui travaillent autour du gĂ©nocide, de dĂ©bat moral sur le fait d'avoir transformĂ© Auschwitz en lieu de visite. Ces bus de touristes sont la contrepartie d'un travail de mĂ©moire qui est devenu massif et s'incarne ici, explique Jean-Charles Szurek, chercheur au CNRS et auteur de La Pologne, les Juifs et le communisme. MĂȘme si ce voyage d'un jour fait en charter depuis une capitale europĂ©enne me paraĂźt absurde, un jeune qui est arrivĂ© en rigolant ne repartira peut-ĂȘtre pas sans avoir perçu quelque chose. » Le principe de l'ouverture aux touristes n'est rĂ©ellement contestĂ© que par des nĂ©gationnistes comme l'Anglais David Irving, qui a accusĂ© le gouvernement polonais d'avoir fait d'Auschwitz un site dans le style de Disneyland ». Les historiens, eux, s'insurgent plutĂŽt contre la prĂ©sentation historique qui continue d'ĂȘtre faite sur place On mĂȘle Polonais, Russes, politiques et Juifs, ces derniers ayant Ă©tĂ© les seuls, avec les Tsiganes, Ă  connaĂźtre la "sĂ©lection" et l'extermination, explique Marcello Pezzetti, historien italien. On ne va pas aux bunkers 1 et 2, oĂč ont Ă©tĂ© gazĂ©s les Juifs du VĂ©l'd'Hiv. Visiter Auschwitz aujourd'hui, avec ce temps de visite comprimĂ©, ne permet pas de comprendre ce qui s'est passĂ©. Ce n'est pas que les touristes viennent qui est choquant, c'est ce qu'on leur montre... » Cette guerre des mĂ©moires » reste vive Auschwitz reflĂšte autant l'histoire du musĂ©e que celle du camp, poursuit Szurek. Depuis le dĂ©but, c'est le gouvernement polonais qui a pris en charge son entretien. Et cela a Ă©tĂ© fait dans un but de cĂ©lĂ©bration de la victoire contre le fascisme. Le gĂ©nocide juif a Ă©tĂ© occultĂ©, remplacĂ© par une prĂ©sentation globale oĂč tout dĂ©portĂ©, juif ou rĂ©sistant polonais, Ă©tait mis sur le mĂȘme plan. » Le paradoxe touristique est aujourd'hui Ă  son comble. Les baraques de Birkenau menacent de s'Ă©crouler. Les ruines des chambres Ă  gaz ont besoin de soins urgents. Si on ne fait rien, dans quinze ans, tout aura disparu », alerte Piotr Cywinski, le directeur du musĂ©e. Pendant des annĂ©es, des aides ponctuelles, ajoutĂ©es aux 4 millions d'euros de ressources pro­pres du site et aux 3 millions d'euros de subventions de l'Etat polonais, ont permis de faire face aux besoins les plus urgents. Cela ne va rapidement plus suffire. L'an dernier, la Fondation Auschwitz-Birkenau a Ă©tĂ© créée, dont le but est de rĂ©unir 120 millions d'euros. Les intĂ©rĂȘts de cette somme permettraient de crĂ©er des revenus permanents pour entretenir et restaurer le camp. Un plan de prĂ©servation Ă  long terme sera alors mis en place. La TchĂ©quie, la NorvĂšge et la SuĂšde ont dĂ©jĂ  versĂ© de l'argent. La France, le Portugal, l'Angleterre, la Belgique et les Etats-Unis ont promis de le faire. L'Allemagne a annoncĂ© que sur cinq ans elle versera la moitiĂ© de la somme, soit 60 millions d'euros. A Oswiecim, la ville dont Ausch­witz est le nom germanisĂ©, on suit ces dĂ©bats d'un Ɠil critique. La ville est grise, dĂ©sertĂ©e par ses jeunes, et quelques maisons peintes en jaune ne suffisent pas Ă  l'Ă©gayer. Il y a 16 % de chĂŽmage, taux supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale. Echo d'un antisĂ©mitisme encore prĂ©sent dans le pays, un panneau publicitaire y vante Radio Maryja, la radio ultra­nationaliste du pĂšre Rydzyk. Si Auschwitz crĂ©e des emplois Ă  Oswiecim la plupart des deux cent cinquante guides du camp en viennent, les touristes s'y arrĂȘtent trĂšs peu. Nous n'existons pas, et quand les gens nous voient, mĂȘme nous qui n'Ă©tions pas nĂ©s Ă  l'Ă©poque, c'est pour se demander “Mais comment ont-ils pu laisser faire ?” » se plaint Mar­gareta Szeroka, une habitante. Voudraient-ils aussi profiter un peu plus de cette manne ? Janusz Marszalek, le maire, personnage trĂšs controversĂ©, Ă©lu sans Ă©tiquette en 2002 et réélu en 2005, alors promoteur, avait obtenu en 1996 la permission de construire Ă  l'entrĂ©e du camp un centre commercial de 5 000 mĂštres carrĂ©s. Le tollĂ© international l'a contraint Ă  reculer. Aujourd'hui qu'il dirige la ville, les rapports avec l'administration du musĂ©e sont trĂšs tendues. Ici, nous sommes Ă  Oswiecim, une ville. Auschwitz, c'est Ă  cĂŽtĂ© », lance-t-il d'entrĂ©e Ă  tout visiteur. Il bloque divers projets, dont l'Ă©tablissement d'un centre pĂ©dagogique dans le bĂątiment occupĂ©, entre 1984 et 1993, par des carmĂ©lites. Une con­currence touristique s'est mise en place entre les deux lieux, Oswiecim offrant la visite d'un chĂąteau du XVIIIe restaurĂ© en 2008 et le projet d'une stĂšle dans le centre-ville dĂ©diĂ©e Ă ... toutes les victimes de la Shoah ». A Cracovie, en revanche, le succĂšs » du camp a provoquĂ© dans le quartier de Kazimierz un revival » juif Ă©tonnant. Un festival de la culture juive y attire beaucoup de monde, nombre de restaurants proposent repas et attractions hĂ©braĂŻques. Tout y a l'air un peu trop joli, un peu trop neuf, et nul ne sait combien de Juifs vivent encore sur place... Anna Gulinska, petite brune de 27 ans, n'est pas juive. Mais elle est tombĂ©e amoureuse Ă  l'Ă©cole, puis Ă  la fac », de la culture juive, a fait des Ă©tudes de yiddish. Chez moi, ça a surpris. » Aujourd'hui, elle est chargĂ©e de programmation au Jewish Community Centre. Nous sommes lĂ  pour servir la communautĂ©, affirme-t-elle. La Pologne juive n'est pas qu'un grand cimetiĂšre. » Et Auschwitz ? On voudrait que les touristes qui reviennent du camp passent par ici. Nous vivons dans son ombre, mais il faut voir au-delĂ . » Lire aussi la rĂ©action du philosophe Alain Finkielkraut. nazisme seconde guerre mondiale mĂ©moire Auschwitz reportage Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme DĂ©couvrezet achetez le livre J'ai vĂ©cu les camps de concentration : la Shoah Ă©crit par Simone Lagrange et Cristina Szenberg et AndrĂ© Migdal chez Bayard Jeunesse sur continuant d’utiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformĂ©ment Ă  notre Politique sur les Cookies.
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Bernard Antony, prĂ©sident de l'Institut d'action culturelle du Front national, responsable de l'universitĂ© d'Ă©tĂ© du parti d'extrĂȘme droite, avait anticipĂ© sur les questions des journalistes. Une copie de son Ă©ditorial Ă  paraĂźtre dans le prochain numĂ©ro de son mensuel La Griffe avait Ă©tĂ© glissĂ©e dans le dossier de presse de cette rencontre toulonnaise. Le thĂšme l'immigration. S'il s'y livre Ă  une dĂ©nonciation des immigrationnistes » qui participent au gĂ©nocide français » et mĂšnent une guerre contre notre civilisation, contre notre peuple de France, contre le christianisme » il y prĂ©cise Ă©galement Non, nous ne voulons pas rĂ©soudre l'immense dĂ©fi de l'immigration par des camps de concentration ». Le reprĂ©sentant des catholiques traditionalistes du Front souhaite probablement ainsi faire oublier le dĂ©plorable effet produit par les violentes dĂ©clarations, ce mois-ci, de Martin Peltier, le directeur de la rĂ©daction de National Hebdo hebdomadaire proche du Front national sur la nĂ©cessitĂ© d'organiser des rafles » et de crĂ©er des camps de concentration » pour rĂ©soudre le problĂšme des sans-papiers. J'ai bien Ă©crit rafles et camps de concentration », prĂ©cisait mĂȘme M. Peltier aux journalistes de gauche », dans une note Ă  son Ă©ditorial du numĂ©ro datĂ© 6-12 aoĂ»t. Il ajoutait Vous notez l'intention pĂ©dagogique Il s'agit de rappeler que l'exploitation Ă©hontĂ©e de la Shoah sert entre autres d'abord ? aujourd'hui Ă  rendre impensables certains moyens indispensables d'une juste cause, la lutte contre l'invasion-immigration. » La semaine suivante, il rĂ©cidivait en Ă©crivant Notre devoir est de briser l'interdit, de dissiper l'hypnose, de libĂ©rer nos compatriotes, pour que de vains fantĂŽmes ne les empĂȘchent plus de faire leur devoir de patriote. Cette bataille de mots est dĂ©terminante. Nous devons faire admettre aux Français qu'il y a de bonnes rafles. » Pourquoi apporter de l'eau au moulin de nos ennemis ? », demande M. Antony dans son texte Ă  La Griffe. Pourquoi leur permettre de dire ``Voyez, ces gens-lĂ  sont bien ce que nous disons, des racistes, des nazis, des sadiques, ils prĂŽnent, encore aujourd'hui, des camps de concentration`` » ? Apparemment, M. Antony n'est pas le seul au Front national Ă  penser que, cette fois, Martin Peltier aurait gagnĂ© Ă  ne pas dire tout haut ce qu'il pense. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
LivreCamps De Concentration. Ce lundi 16 mai, 134 Livre Camps De Concentration vous attendent à prix réduit sur notre plateforme e-commerce. Sur le neuf comme avec un produit Livre Camps De Concentration occasion, profitez de l'ensemble de nos avantages client exclusifs pour faire un maximum de bonnes affaires.
Livres PubliĂ© le 09/09/17 mis Ă  jour le 08/12/20 Partager © NORMAND/Leextra via Leemage Berlin 1945, un bunker, la Pologne, les camps de concentration
 Pour son premier roman, “Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine”, SĂ©bastien Spitzer n’a pas cherchĂ© la facilitĂ©. Et derriĂšre la grande Histoire, se niche une fiction autobiographique
 Dans l’hĂŽtel particulier appartenant Ă  sa grand-mĂšre, au cƓur du 16e arrondissement parisien, il n’y avait pas de livres – la richesse n’est donc pas forcĂ©ment synonyme de culture
 En revanche, on rappelait volontiers que Maurice Leblanc, le crĂ©ateur d’ArsĂšne Lupin, et la Belle OtĂ©ro y avaient sĂ©journĂ©. SĂ©bastien Spitzer y a passĂ© son enfance et sa jeunesse, entre sa mĂšre, sa grand-mĂšre et son jeune frĂšre Romain, devenu directeur gĂ©nĂ©ral chez Givenchy. Du pĂšre, on ne parlait guĂšre. Ce grand absent faisait alors de nombreux sĂ©jours en prison, escroc un jour, escroc toujours
 Aujourd’hui encore, cet homme de l’ombre reste la faille principale de SĂ©bastien Spitzer, qui ne cache pas son trouble en l’évoquant. Et va jusqu’à confier qu’à sa façon, son premier roman, Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine, parle de lui. Cette fiction est pourtant Ă  mille lieues de l’autobiographie. Elle se dĂ©roule en 1945, dans un bunker berlinois, en compagnie de Magda Goebbels et de ses enfants, mais aussi sur les routes des camps de concentration, avec la jeune et mutique Ava. La fillette, Ă  peine sauvĂ©e de la mort, tient serrĂ©es entre ses mains les lettres d’un certain Richard FriedlĂ€nder, le pĂšre oubliĂ© de Magda Goebbels. C’est lĂ , dans cette liasse de papiers, que se cache une clĂ© du livre. Le romancier a inventĂ© ces lettres que Richard FriedlĂ€nder Ă©crivit Ă  sa fille, faisant de cet homme mystĂ©rieux un hĂ©ros en creux ». Une façon de brouiller les pistes et de se sentir libre d’écrire ce qu’il voulait. “Je savais que je ne devais pas trahir leur mĂ©moire” Vous savez, prĂ©cise-t-il, lorsque j’étais en train d’écrire, je suis allĂ© souvent marcher au MĂ©morial de la Shoah, et les murs oĂč sont inscrits les noms des morts Ă©taient pour moi comme des garde-fous. Je savais que je ne devais pas trahir leur mĂ©moire. » Emu, il parle de fiction encapsulĂ©e dans l’Histoire », puis se met Ă  sourire en affirmant qu’il a pris conscience tout rĂ©cemment que ce sont les initiales de son nom. Un ami l’a calmĂ© en lui faisant remarquer que c’était pareil pour Steven Spielberg – l’humour trĂšs noir
 du hasard. La quĂȘte des origines est donc le ferment de son travail d’écrivain dĂ©butant. Auparavant, SĂ©bastien Spitzer fut journaliste, Ă  Jeune Afrique en particulier, avant de parcourir le Proche et le Moyen Orient. Aujourd’hui, il vient de reprendre la route des reportages, travaille pour des maisons de production audiovisuelle, aprĂšs deux longues annĂ©es passĂ©es enfermĂ© chez lui, entre son ordinateur et ses notes. Une obsession qui l’a laissĂ© des nuits entiĂšres sans dormir, mais il ne regrette rien. A 12 ans dĂ©jĂ , je savais que je deviendrai, un jour, Ă©crivain ». Il a 47 ans aujourd’hui, et termine un second livre sur le thĂšme de
 l’argent. En attendant, Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine recevra ce week-end Ă  Nancy, lors du festival Le Livre sur la Place, le prix Stanislas, qui rĂ©compense le meilleur premier roman de la rentrĂ©e littĂ©raire ». Il est aussi l’un des cinq livres finalistes du prix Fnac, dont le laurĂ©at sera connu le 14 septembre 2017. A lire Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine, de SĂ©bastien Spitzer, Ă©d. de l’Observatoire, 304 p., 20 €. Premier roman Ă©crivain français RentrĂ©e littĂ©raire Édition SĂ©bastien Spitzer Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme
Noté/5. Retrouvez Livre Blanc Sur Les Camps De Concentration Sovietiques : (Session Publique Tenue a Bruxelles Du 21 Au 26 Mai 1951) / International Commission Against Concentration Camp Practices et des millions de livres
Le choix de Sophie Drame 1982 2 h 30 min iTunes Le film Le Choix de Sophie est basĂ© sur le roman de William Styron. Ce roman est souvent considĂ©rĂ© comme le meilleur livre de Styron et comme le roman le plus important du vingtiĂšme siĂšcle. Sophie Meryl Streep est une rescapĂ©e des camps de concentration des Nazis. Elle a retrouvĂ© son envie de vivre grĂące Ă  Nathan Kevin Kline, un Juif amĂ©ricain Ă  l’esprit Ă©tincelant mais labile, obsĂ©dĂ© par l’Holocauste. Ils se lient d’amitiĂ© avec Stingo Peter MacNicol, un jeune Ă©crivain amĂ©ricain qui vient de s’installer Ă  New York. Mais le bonheur de Sophie et Nathan est menacĂ© par leur passĂ©. Meryl Streep remporta un Oscar pour son interprĂ©tation dans la catĂ©gorie du “meilleur rĂŽle principal fĂ©minin” 1983. Drame 1982 2 h 30 min iTunes Tout public En vedette Meryl Streep, Kevin Kline, Peter MacNicol RĂ©alisation Alan J. Pakula Bandes-annonces Similaires Distribution et Ă©quipe technique
QuatriĂšmede couverture. Femmes en dĂ©portation. Les dĂ©portĂ©es de rĂ©pression dans les camps nazis 1940-1945. À l'occasion du 70 e anniversaire de la libĂ©ration des camps de concentration nazis, La contemporaine-BDIC et l'universitĂ© Paris Nanterre organisaient en dĂ©cembre 2015 le premier colloque consacrĂ© Ă  l'Ă©tude des femmes dĂ©portĂ©es par mesure de
Regarder maintenant NoteGenresDocumentaire , Histoire RĂ©alisateur Casting RĂ©sumĂ©Ce documentaire amĂ©ricain officiel prĂ©sente les images troublantes des camps de concentration aprĂšs la regarder Les camps de concentrations nazis en streaming complet et lĂ©gal ?En ce moment, vous pouvez regarder "Les camps de concentrations nazis" en streaming sur Cultpix. Ca pourrait aussi vous intĂ©resser Prochains films populaires Prochains films de Documentaire SophieNahum est rĂ©alisatrice de documentaires depuis plus de vingt ans. AprĂšs une dizaine de films pour les grandes chaĂźnes principalement Arte, elle dĂ©cide de produire ses films de maniĂšre totalement indĂ©pendante. Young et moi (2015, primĂ© au Figra) sera le premier. Depuis cinq ans, elle se consacre entiĂšrement Ă  l’ambitieux projet « Les Derniers ». Comparer le sort des non vaccinĂ©s Ă  celui des juifs sous le rĂ©gime nazi ? Didier Raoult l’a fait. Et Ivan Rioufol l’a appuyĂ©, tandis que Pascal Praud cĂ©lĂ©brait le “discours haut de gamme” du professeur selon lequel la vaccination est dangereuse. Bonsoir Ă  tous, bonsoir Ă  Ivan Rioufol qui va ĂȘtre aux anges », salue Pascal Praud mardi dernier sur CNews. L’animateur de L’heure des pros s’adresse Ă  l’éditorialiste du Figaro, farouche militant antivax Monsieur Raoult, votre ami, a Ă©levĂ© un peu le niveau de ses interventions. » Plus haut que le plus haut des scientifiques ? Je pense que ça va faire rĂ©agir parce que je ne sais pas si sa comparaison est heureuse. » Le bandeau proclame D. Raoult “une sociĂ©tĂ© totalitaire”. » Quelle sociĂ©tĂ© ? L’IHU de Marseille ? Pascal Praud ajoute Je suis sensible au discours haut de gamme de Didier Raoult. » À sa dĂ©sinformation haut de gamme, qui a toute sa place sur une chaĂźne info. Ecoutez-le, c’est trĂšs intĂ©ressant le pourcentage de contaminĂ©s non vaccinĂ©s est le mĂȘme que le pourcentage des contaminĂ©s vaccinĂ©s. Le mĂȘme ! Écoutez. » Vous allez dĂ©couvrir que la vaccination ne sert Ă  rien, comme on le rĂ©pĂšte depuis des mois sur CNews et sur C8. © CNews Didier Raoult confirme Le pourcentage de vaccinĂ©s positifs est le mĂȘme que le pourcentage de non vaccinĂ©s. Avec des donnĂ©es de cette nature, vous pouvez pas foutre des gens en camp de concentration pasqu’ils ne vous obĂ©issent pas. » Tiens, j’ignorais que notre gouvernement avait construit des camps de concentration pour les non vaccinĂ©s. Sinon, vous tombez dans des choses qui rappellent la DeuxiĂšme Guerre mondiale. » On enfermait les non-vaccinĂ©s, pendant la Seconde Guerre mondiale ? Quand on veut que les gens vous obĂ©issent alors que ça n’a plus de sens, ça s’appelle le totalitarisme. » Pas de doute, ce Didier Raoult est aussi haut de gamme en science politique qu’en infectiologie. Y a le fond et la forme, rĂ©agit Pascal Praud en plateau. La comparaison n’est pas heureuse. » Mais le fond est indiscutable les non vaccinĂ©s ont raison de ne pas se faire vacciner puisque cela ne sert Ă  rien. On ne peut pas faire un parallĂšle entre la condition des non vaccinĂ©s et celle des juifs, si c’est ce que vous voulez me faire dire, se dĂ©fend Ivan Rioufol. C’est pas ce qu’il dit non plus. » Évidemment. Quand on parle de camps de concentration et de DeuxiĂšme Guerre mondiale, ce n’est jamais pour Ă©voquer le sort des juifs. Il dit qu’il faut faire attention Ă  la sĂ©grĂ©gation hygiĂ©niste. Parce que dans la sĂ©grĂ©gation hygiĂ©niste, on a connu ça sous le nazisme notamment, oĂč ils cherchaient l’homme sain, l’homme parfait. » Comme les macronistes, ces nazis des temps modernes. Rappelez-vous quand mĂȘme que quand le ghetto de Varsovie a Ă©tĂ© créé en 1940, c’était un lieu de contaminĂ©s. C’était d’abord un lieu hygiĂ©niste. Le ghetto, c’était un lieu fait pour prĂ©server du typhus. » Et les douches au Zylon B, c’était pour Ă©liminer les poux ? En tout cas, l’éditorialiste du Figaro prouve qu’il connaĂźt assez bien la propagande nazie pour continuer Ă  la propager quatre-vingts ans plus tard. © CNews Personne ne rĂ©agit sauf l’avocate Sophie Obadia, qui clame C’est vrai ! C’est vrai ! » Ivan Rioufol poursuit Cette sĂ©grĂ©gation qui s’est installĂ©e au nom d’un hygiĂ©nisme d’État est tout Ă  fait totalitaire. » Pas de doute, le gouvernement a planifiĂ© le gĂ©nocide des non vaccinĂ©s. Ivan Rioufol salue le discours de Didier Raoult Je suis content qu’il emploie ce mot de totalitaire. » Et qu’il alerte sur l’imminence d’un gĂ©nocide. Je persiste Ă  dire que nous avons vĂ©cu une dictature sanitaire. » Une dictature qui finance Didier Raoult avec nos impĂŽts, c’est vous dire si elle est impitoyable. Pascal Praud annonce le deuxiĂšme passage » du discours haut de gamme de Didier Raoult. Qui dĂ©clare Allez voir le site de [l’universitĂ©] John Hopkins, on est quasiment Ă  dix milliards de vaccins et y a jamais eu autant de cas. Aux Etats-Unis, la situation explose, en France, la situation est exactement la mĂȘme. » Preuve que le vaccin est source de contaminations. Ce qui est intĂ©ressant, c’est la volontĂ© d’augmenter la couverture vaccinale dont on a la preuve sous les yeux qu’il ne marche absolument pas. » Le bandeau de CNews confirme, un vaccin qui “ne marche absolument pas”. » C’est extrĂȘmement intĂ©ressant, poursuit le charlatan — pardon, le professeur haut de gamme. Il n’y a aucun intĂ©rĂȘt dĂ©montrĂ© Ă  vacciner une population qui n’est pas Ă  risque. Plus on fait de vaccins, plus l’épidĂ©mie flambe. » C’est bien la preuve que la vaccination multiplie les contaminations. En plateau, Pascal Praud rĂ©agit Qui contestera la justesse de ce raisonnement ? » Impossible de nier que le vaccin engendre les contaminations. JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ©, ancien du Point tout juste nommĂ© Ă  la direction du Journal du dimanche par Vincent BollorĂ©, prĂ©cise C’est une Ă©pidĂ©mie de nez qui coulent, c’est pas la mĂȘme qu’il y a deux ans quand on finissait en rĂ©animation. » Les patients qui meurent d’Omicron sont des simulateurs Martin Blachier et David Pujadas l’ont dĂ©montrĂ© sur LCI. A ce moment-lĂ , rĂ©agit Pascal Praud, le ministre de la SantĂ© doit dire “On arrĂȘte la vaccination.” » JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ© insiste On peut pas dire que l’épidĂ©mie de formes extrĂȘmement bĂ©nignes d’aujourd’hui ressemble Ă  celle d’il y a un an et demi. » Les patients hospitalisĂ©s, qui vont en rĂ©animation, qui meurent ou qui souffrent de Covid longs sont des comĂ©diens payĂ©s pour maintenir la population dans la terreur. © CNews Pascal Praud salue encore la clairvoyance de Raoult Son raisonnement est juste. » Juste inepte. L’absurditĂ© qu’il dĂ©nonce, il faut s’y arrĂȘter, rĂ©clame Ivan Rioufol. Le prĂ©sident ne cesse de nous dire “vacciner, vacciner, vacciner” alors mĂȘme que l’on sait que les vaccins ne fonctionnent pas. » Pire, on sait grĂące Ă  Didier Raoult qu’ils favorisent les contaminations. JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ© nuance Ils fonctionnent contre les cas graves.— La France est un des pays qui a le plus vaccinĂ© et c’est le pays d’Europe qui connaĂźt le plus de cas, objecte Ivan Rioufol. — Mais des cas bĂ©nins, maintient JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ©. — Alors pourquoi voulez-vous continuer Ă  vacciner puisque ce sont des cas bĂ©nins ? », s’insurge Ivan Rioufol, conscient que la non-vaccination protĂšge de la contamination mĂȘme si elle expose Ă  l’enfermement dans des ghettos, antichambres de l’extermination. Sophie Obadia se lance Il fait de la politique, M. Raoult. — Nan, il fait pas de la politique, proteste Pascal Praud, il fait de l’analyse scientifique. » FondĂ©e sur des faits historiques. Il explique une chose extrĂȘmement simple. Ce vaccin protĂšge des cas graves, mais y en a plus, de cas graves ! » Donc rien ne sert d’ĂȘtre vaccinĂ©. Pascal Praud consulte son tĂ©lĂ©phone Je reçois des messages, je n’ose mĂȘme pas vous dire. Y a quelqu’un qui m’insulte. » Un ennemi de la science, certainement. Des cinglĂ©s, y en a beaucoup, assure Ivan Rioufol. Parce que ça a rendu cinglĂ©, cette histoire. » Tout le monde n’est pas restĂ© aussi sain d’esprit que l’éditorialiste. Pascal Praud s’étonne Je reste fascinĂ© par ce monde. » Et moi, par CNews. © CNews Dans cette logique totalitaire, se dĂ©sole Ivan Rioufol, vous avez des terreurs hygiĂ©nistes qui se sont installĂ©es. Il y a eu une crĂ©ation de sous-citoyens qui ont Ă©tĂ© amenĂ©s dans des ghettos. » OĂč ils meurent de faim, de froid, du typhus, c’est largement documentĂ©. Ce qui devrait nous animer, c’est la vĂ©ritĂ©, conclut Pascal Praud. Et c’est pour ça qu’Ivan Rioufol n’a pas tout Ă  fait tort. » De comparer les non vaccinĂ©s aux juifs sous le rĂ©gime nazi. On referme le sujet, enchaĂźne l’animateur, et on ouvre la politique avec deux sondages. Éric Zemmour, que j’ai eu hier sur le plateau, pense qu’il y a un effet Zemmour
 » Sur CNews, ça fait longtemps. 
 Que ce qui se passe sur le terrain est tout Ă  fait Ă©tonnant. C’est d’ailleurs vrai. Il a des fans, il y a un enthousiasme, il y a des salles pleines comme aucun autre candidat aujourd’hui. » Il pourrait ĂȘtre Ă©lu prĂ©sident par acclamation. Ça ne se traduit pas encore dans les sondages. » Mais ça se traduit dans le bandeau Éric Zemmour remonte dans les sondages. » LĂ , vous avez Le Pen et Zemmour Ă  Ă©galitĂ© donc vous ĂȘtes dans une dynamique Zemmour qui monte et dans une dynamique baissiĂšre chez PĂ©cresse. » Le sondage montre en effet une fantastique progression de 0,5 point d’Éric Zemmour donc dans la marge d’erreur. Je suis Ă©lu Ă  Pau, je connais bien les gens, tĂ©moigne Olivier Dartigolles. Je me rends compte qu’Éric Zemmour est sous-estimĂ© dans les sondages parce que les Ă©lecteurs de la droite sont prĂ©occupĂ©s par la campagne de ValĂ©rie PĂ©cresse et ont une tentation Zemmour. » Si les sondeurs faisaient bien leur travail, Zemmour serait Ă  30 % d’intentions de vote. © CNews La thĂ©orie du vote cachĂ©, nuance JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ©, on la dĂ©couvre qu’aprĂšs, elle est compliquĂ©e Ă  voir aujourd’hui. » Pascal Praud conteste Vous avez pas besoin d’avoir un vote cachĂ© pour aller dans la rue et rencontrer une bourgeoise culturelle, intellectuelle qui votait RĂ©publicain et qui est tentĂ©e par Zemmour. Vous avez juste Ă  Ă©couter des commerçants, des professions libĂ©rales. » Bien mieux que les sondeurs, l’animateur de CNews est en prise avec le peuple d’extrĂȘme droite. Pascal Praud continue Ă  explorer l’actualitĂ© de l’extrĂȘme droite — pardon, l’actualitĂ© politique, mais il est difficile de les distinguer sur CNews — avec Marine Le Pen huĂ©e Ă  Brest ». Ivan Rioufol commente Y a une radicalisation de l’extrĂȘme gauche voire mĂȘme de la gauche puisque Martine Aubry elle-mĂȘme a appelĂ© Ă  manifester samedi parce que Zemmour va aller faire un meeting Ă  Lille. » Tandis que l’extrĂȘme droite, elle, se dĂ©radicalise. Donc les fascistes, vous voyez bien oĂč ils sont aujourd’hui, naturellement ils ne sont pas Ă  l’extrĂȘme droite. » Les fascistes sont au PS, comme les non vaccinĂ©s sont dans des ghettos. Les nouveaux fachos, ce sont eux ! » Mais il reste un Ăźlot de rĂ©sistance CNews, la chaĂźne antifasciste. Ma vie au poste, la chronique de Samuel Gontier CNews extrĂȘme droite Coronavirus ÉpidĂ©mie Partager Contribuer Jai luTerminus auschwitz : journal d'un survivant d'Eddy de Wind, un mĂ©decin juif hollan - Topic Les camps de concentration du 08-04-2020 19:38:03 sur les forums de Par JoĂ«l Chatreau ‱ Mise Ă  jour 26/01/2015 Le camp d’Auschwitz-Birkenau, libĂ©rĂ© par l’ArmĂ©e rouge il y a 75 ans – le 27 janvier 1945 – est le plus fort symbole de l’extermination des Juifs, des Tziganes, des Polonais, des SoviĂ©tiques et autres une vingtaine de nationalitĂ©s, orchestrĂ©e par le rĂ©gime nazi Ă  l’échelle industrielle. Il est Ă©galement le seul camp de concentration Ă  avoir instituĂ© la plus ignoble des mĂ©thodes d’identification de ses prisonniers, en les marquant dans leur chair de maniĂšre indĂ©lĂ©bile avec un tatouage. Dans les autres camps Ă©tablis sous le IIIe Reich, les dĂ©portĂ©s avaient leur numĂ©ro de matricule cousu sur le vĂȘtement au niveau de la poitrine. C’est au dĂ©but de l’annĂ©e 1943 que le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, dĂ©cida de faire tatouer tous les dĂ©tenus, hommes et femmes, Ă  l’exception des seuls 14 juin 1940 est la date qui est considĂ©rĂ©e comme Ă©tant celle du tout dĂ©but de l’activitĂ© du camp, installĂ© dans des quartiers vidĂ©s de leurs habitants de la ville d’Oswiecim, dans le sud de la Pologne. Ce jour lĂ  y arriva un premier convoi de 728 prisonniers politiques polonais. Mais ce n’est qu’à partir de dĂ©cembre 1941 que le tatouage fut “testĂ©â€ avant tout sur des dĂ©tenus soviĂ©tiques. ParticuliĂšrement maltraitĂ©s par les gardiens SS, ils mouraient en grand nombre sur 15 000 internĂ©s, seulement mille survĂ©curent et il devenait impossible de les recenser. La premiĂšre mĂ©thode de tatouage se transforma en torture une plaque, percĂ©e d’aiguilles qui formaient les chiffres du matricule, Ă©tait brutalement enfoncĂ©e dans la poitrine du dĂ©portĂ©, puis de l’encre Ă©tait apposĂ©e sur la peau incisĂ©e. A partir du printemps 1942, les Polonais seront soumis au mĂȘme cruel traitement. šTatouage systĂ©matique sur l'avant-bras gaucheCe n’est que le 22 fĂ©vrier 1943, comme l’indique une fiche rĂ©digĂ©e par la Kommandantur d’Auschwitz, que commence le tatouage systĂ©matique des dĂ©portĂ©s, Juifs ou non, qui ont Ă©chappĂ© Ă  la mort dans les chambres Ă  gaz car ils avaient Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par les SS comme aptes au travail. A cause de l’immensitĂ© du camp qui, avec ses 47 annexes, finit par s’étendre sur 40 km2, les nazis estiment que c’est le meilleur moyen d’identifier tous les prisonniers, y compris quand ils meurent. Le numĂ©ro de matricule sera dĂ©sormais tatouĂ© sur l’avant-bras gauche, en gĂ©nĂ©ral sur la partie externe mais aussi, Ă  certaines pĂ©riodes, Ă  l’intĂ©rieur de l’avant-bras. Ce sont des “schreiber”, notamment des dĂ©tenus forcĂ©s Ă  le faire, qui tatouent chiffre par chiffre Ă  l’aide d’ le livre “MĂ©decin Ă  Auschwitz”, le mĂ©decin lĂ©giste Miklos Nyiszli, un Juif Hongrois, raconte “Un prisonnier pratique avec un instrument rempli d’encre un grand nombre de petites piqĂ»res sur mon bras. A la place de ces derniĂšres apparaissent des tĂąches bleutĂ©es et floues. Il me rassure, la peau va s’enflammer un peu, mais cela passera aprĂšs une semaine et les numĂ©ros apparaĂźtront nettement dĂ©tachĂ©s”. A sa descente du train, si le dĂ©portĂ© est jugĂ© assez bien portant pour travailler, il est gĂ©nĂ©ralement tatouĂ© le lendemain, mais la rĂšgle n’est pas toujours respectĂ©e. Auparavant, il devra passer par un bĂątiment dit de dĂ©sinfection, surnommĂ© “le sauna” Ă  Auschwitz. Il y sera enregistrĂ©, dĂ©pouillĂ© de tous ses vĂȘtements, de ses Ă©ventuels objets de valeur et du moindre papier ou photographie, puis on lui rasera la tĂȘte et le pubis. AprĂšs une douche, il recevra la tristement cĂ©lĂšbre tenue Ă  un simple numĂ©roLe numĂ©ro incrustĂ© dans la peau Ă©tait l’aboutissement de ce systĂšme parfaitement rĂ©flĂ©chi de dĂ©shumanisation. Le prisonnier n’avait mĂȘme plus de nom mais une “immatriculation” qu’il Ă©tait obligĂ© d’apprendre par coeur afin de la rĂ©citer, en allemand, Ă  chaque appel ou convocation. Pour les Juifs croyants, l’offense s’ajoutait Ă  la souffrance puisque la Torah interdit toute modification irrĂ©versible du corps, donc les tatouages notamment. On sait nĂ©anmoins que l’ĂȘtre humain est capable de s’adapter Ă  tout, y compris Ă  l’enfer sur Terre. Dans son livre emblĂ©matique “Si c’est un homme”, l’Italien Primo Levi, rescapĂ© d’Auschwitz, explique comment certains dĂ©portĂ©s arrivĂšrent Ă  trouver un brin d’humanitĂ© derriĂšre chaque matricule. “Certains d’entre nous se sont peu Ă  peu familiarisĂ©s avec la funĂšbre science des numĂ©ros d’Auschwitz, qui rĂ©sument Ă  eux seuls les Ă©tapes de la destruction de l’HĂ©braĂŻsme en Europe”, Ă©crit Primo Levi. “Pour les anciens du camp, poursuit-il, le numĂ©ro dit tout la date d’arrivĂ©e au camp, le convoi dont on faisait partie, la nationalitĂ©. On traitera toujours avec respect un numĂ©ro compris entre 30 000 et 80 000, il n’en reste que quelques centaines”. Selon plusieurs tĂ©moignages, des gardiens SS semblaient Ă©galement Ă©prouver un certain respect pour les prisonniers qui portaient les numĂ©ros les moins Ă©levĂ©s, preuve de leur endurance Ă  survivre. Parfois, ils leur donnaient une corvĂ©e moins importante ou la faisaient faire par des dĂ©tenus arrivĂ©s plus rĂ©cemment. Environ 400 000 personnes ont Ă©tĂ© enregistrĂ©es et rĂ©duites Ă  un simple numĂ©ro dans le plus grand camp de la mort mis en place par les nazis, plus de la moitiĂ© y a pĂ©ri. Mais ce bilan effrayant est encore loin de montrer toute l’ampleur de l’extermination, car au total, 1,3 million d’hommes, de femmes et d’enfants sont arrivĂ©s un jour Ă  Auschwitz
 1,1 million n’en sont jamais ressortis vivants. 90% des victimes Ă©taient des Juifs venus de toute l’Europe. Le camp d’Auschwitz n’est qu’un exemple de la monstruositĂ© nazie qui visait Ă  la destruction du peuple juif, appelĂ©e en hĂ©breu la Shoah, la “catastrophe”. La Shoah a fait disparaĂźtre prĂšs de 6 millions de MusĂ©e d’Auschwitz-Birkenau et Sw8uLC.
  • 15wdh178mg.pages.dev/391
  • 15wdh178mg.pages.dev/37
  • 15wdh178mg.pages.dev/170
  • 15wdh178mg.pages.dev/270
  • 15wdh178mg.pages.dev/80
  • 15wdh178mg.pages.dev/9
  • 15wdh178mg.pages.dev/74
  • 15wdh178mg.pages.dev/385
  • meilleur livre sur les camps de concentration